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Affichage des articles du novembre, 2016

SAUDADES

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A travers les terres polaires Les steppes couvertes de givres Les landes de teneur de cuivres Et les alpes drapées de pâleur Sonnent mes saudades Des forêts profondes En ode et ballades Sous des voûtes célestes beiges Les pins aux faîtes gris ombragés Sur les gratte-ciel aux pics gelés Les terrasses craquant de neiges Sonnent mes saudades Des forêts profondes En ode et ballades A travers les sulfureux déserts Les regs aux pierres volcaniques Les ergs aux sables élastiques Et les oasis prodiguant fraîcheur Sonnent mes saudades Des forêts profondes En ode et ballades Sous le soufre d’un soleil torride Les soufflets flagellants d’un chergui La touffeur fouettante d’un gourbi Et les bourrasques trop arides Sonnent mes saudades Des forêts profondes En ode et ballades.  © CC Nountché © Chants d'âme sur khalam Peinture: Daryl Price Art

MAMIE ET PAPI

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Mamie broie de sa denture en ruines Le quartier de kola Papi aspire de ses narines La poudre de tabac Les petits ours espiègles effrontés Tanguent sur les cuisses Exsangues osseuses frigides de Mamie et l’amusent Les nounours en robe fine tirent Le verger enneigé Qui borde la mine pince-sans-rire Du papi harcelé L’une ou l’autre parle en cet âge moins Mais songe tout au plus L’une et l’autre guettent souvent si loin Au seuil d’un Infini Ce métro commun de frayeur ramper Sur aucun rouillé rail Dans des tunnels pénombres ombrageux Sans aucun soupirail L’une et l’autre semblent être tantôt En désunion de corps Attendant le verdict du monstre à faux Qui désunit à tord © Charles Coulibaly Nountché © Les Sons de balafon Photo: http://marinou.skynetblogs.be/index-10.html

TA FINE APPARENCE

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Il y avait parmi mes nuits une nuit Toute blanche comme une toile vierge Où ta fine apparence ainsi qu'un cierge Fondait et s'érigeait en statue nue. A même ta nudité ver de terre Grelottant de mes mains électriques Nuls préliminaires oniriques Qui disparaissent en un seul éclair. Ton nez exhalant un tiède benjoin Tes lèvres si fines si mielleuses Tes yeux clos d'une morte savoureuse Combien ils m'étaient un opiaçant joint ! Et tes débattements d'Io la génisse Et tes battements d'ailes sous mon corps Et tes gémissements d'un doux octuor Combien ils étaient comblés de délice ! © Charles Coulibaly Nountché © La Flûte de Pan PS: POÉSIE ET PROSE Tome I : Les Neuf Muses, a paru aux éditions Mon Petit Éditeur. Vous pouvez vous en procurer un ou plusieurs sur Amazon, sur Fnac, ou via ce lien de l'éditeur: https://www.monpetitediteur.com/librairie/ Peinture: Léon COMERRE - Odalisque à la peau de lion

ENVIE

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La pauvreté est un malheur, Déshonneur et envie ; La richesse est un bonheur, Honneur et envie. Et l’envie de la pauvreté pousse à haïr, Et l’envie de la richesse pousse à asservir. Ô Envie ! Ô Envie ! Médaille à revers vicieux, Médaille à avers vicieux ! © Charles Coulibaly Nountché PS: POÉSIE ET PROSE Tome I : Les Neuf Muses, a paru aux éditions Mon Petit Éditeur. Vous pouvez vous en procurer un ou plusieurs sur Amazon, sur Fnac, ou via ce lien de l'éditeur: https://www.monpetitediteur.com/librairie/

FÉE ! TE RAPPELLES-TU ?

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Fée ! te le rappelles-tu ? C'était dans le silence parfumé du bois Où tu débordais de joie Tu avais avec vergogne Ligoté mes deux pognes Et avec de la doublure de ton foulard de soie Bandé mon visage Pour me plonger dans le noir Mais j'avais flairé sans peine Le sent-bon de ton amour Au milieu de ces baumes sauvages Et sans ausculter le remours de ton coeur Et les pouls dus à ta chaleur douce Je m'étais dirigé sans obstacle Vers ta cachette de nymphette Pour te dégoter Pour te soulever dans mes bras Que tu délias © Charles Coulibaly Nountché © La Flûte de Pan PS: POÉSIE ET PROSE Tome I : Les Neuf Muses, a paru aux éditions Mon Petit Éditeur. Vous pouvez vous en procurer un ou plusieurs sur Amazon, sur Fnac, ou via ce lien de l'éditeur: https://www.monpetitediteur.com/librairie/

PARDONNE-MOI, SEIGNEUR !

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Pardonne-moi, Seigneur ! Je ne suis qu'un pécheur ! Car je viens de rompre mon vœu de chasteté, Après des lustres passés dans ce monastère, Où dévot, résigné dans la fatalité, Je n'adorais que Toi seul, qu'une Déesse-mère. Pardonne-moi, Seigneur ! Je ne suis qu'un pécheur ! Le Diable m'a tenté, m'a peint une beauté, Fine, palpable, aimable, pleine de splendeur, Aux beaux yeux attrayants, éblouissant de bonté, Aux seins amortis d'un buste nectarifère. Pardonne-moi, Seigneur ! Je ne suis qu'un pécheur ! J'ai admiré, moi l'apostat, sa vénusté, Je me suis laissé entraîner par sa douceur, Et, comme prosterné devant sa Sainteté, J'ai imploré sa sensualité, sans pudeur. Pardonne-moi, Seigneur ! Je ne suis qu'un pécheur ! Ta voie sacrée m'échappe, et l'usage de cierge Et toute étreinte et tout baisement de naguère, Voués désormais à une factuelle vierge, Reflet, sans visions, de ton amour supérieur. Pardonne-moi, Seign

LES BACCHANALES

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Au terme terne de mon odyssée harassante, hélas ! voilà toi devant moi, ô Népenthès ! La sirène crincrinnant du larynx des Sirènes qui m'avait engourdi, la mélopée maussade des Oréades Et la complainte des vieilles divinités citadines qui m'avaient offusqué raillé harcelé dans les orgies, Disparaissent par l'exhalaison salutaire de tes fleurs prodiges. Dans ma sérénité nouvelle aucune remembrance, aucune révélation hypermnésique. Aurais-je besoin des moyens mnémotechniques pour revivre les bacchanales ? Non! Ô ouvreur ! baisse les rideaux pour que jouent toutes seules les bacchantes avec les satyres ; La nuit est tombée le soleil nimbé et mon monde illuminé indemne de tout un passé. © CC Nountché © Chants d'âme sur khalam PS: POÉSIE ET PROSE Tome I : Les Neuf Muses, a paru aux éditions Mon Petit Éditeur. Vous pouvez vous en procurer un ou plusieurs sur Amazon, sur Fnac, ou via ce lien de l'éditeur: https://www.monpetitediteur.com/librairie/

DÉSIR ADULTÈRE

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Dame ! Nous avions greffé comme deux arbres longévifs nos deux âmes sœurs au cœur d’une terre que n’épargnait aucune ardeur sororale Voluptueuse et fougueuse. Mais voici que l’ombre fantôme de ses feuilles à philtre magique Trahie nous poursuit nous maudit d’un amok de désir adultère incoercible et tête de l’Hydre de Lerne. Nous avions bêché défriché notre lopin de lot, nous l’avions engraissé y planté des roses aux reflets papillotants Où Eve et Adam proscrits iniquement de leur demeure d’Éther, riant de la fureur d’un Père Nous contemplions les chrysalides naissantes poussant des ailes luminescentes, butinant sur des fleurs aux suaves senteurs Où Eve et Adam nous nous dépouillant les cheveux les cils les sourcils tour à tour, jouant juvénilement au cache-cache, Après des passe-passe nous nous retrouvions dans les bras après des ahans télépathiques Et nos rires toniques comme ah ! ils étaient pathétiques et nos sourires atones comme la fin d’un opéra symphonique Ma