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Affichage des articles du décembre, 2016

LA GAZELLE DU DÉSERT

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J’ai pris le car un peu tôt Ratant celui des lève-tôt Et se sont croisés illico Nos regards sans dire mot Nos sourires alter ego  J’ai pris le car à la Médina Qui desserve la Marsa Et parmi tous ces zonards Fagotés de pâles costards Sur de sales bénards Attroupés là-bas Faisant les saint-bernards En aboyant : « Guiraraguira ! » En bavant : « Yâ kahla ! »  J’étais le seul négro Se rendant au boulot Avec son nez trop gros Habillé en folklo Comme un vrai latino Mais sans sombrero Bien coiffé en afro  En parmi ces lies du désert C’est moi qu’elle ciblait C’est de moi qu’elle s’enflammait C’est moi qu’elle adorait C’est de moi qu’elle mourait  La gazelle du Sahara La belle aux cheveux de soie La molle aux yeux de chat La demoiselle au doux regard La perle au buste de poix L'agnelle qui ne me haïssait pas © Charles Coulibaly Nountché © Les Sons de balafon PS: POÉSIE ET PROSE Tome I : Les Neuf Muses, a paru aux éditions Mon Petit Éditeur. Vous pouvez vous

C'EST L'HARMATTAN

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C'est l'harmattan. L'alizé continental échappé du Sahara et du Sahel qui souffle Qui véhicule un vent sec poussiéreux qui étouffe. Chaque matin le ciel est clair comme du lait frais de chamelle Et la brume dans l'atmosphère glaciale couleur d'une étendue étale de glace vaporisante sur le Pôle Nord. C'est l’harmattan. Le sent-bon des encens qui s'exfiltre des croisées des gourbis en terre battue Refuges des vieillards qui se font rares dans des réunions familiales matutinales Qui ne réapparaissent que peu dans une journée chargée d'extinction des feux de brousse Et sous un rayon de soleil aux coups faibles qui leur est salutaire Mais mêlé des particules de sable et de poussière stressants. Mais est-ce vraiment l'harmattan, ô mon âme sœur ? Toi dont la peau calorifique oint ma peau de sa douceur et l'empêche de se dessécher, Toi dont les lèvres pleines d'hydracool humidifient mes lèvres d'une succion mielleuse Et maintiennent

LA CHUTE DE NOS AGES

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Les jours autour de nous s’écourtent Et nos âges itou s’écoulent en gouttes Du faîte de nos niagara qui s’abiment Sans brouhaha dans des abîmes Couverts d’armada de brumes Distillés dans un courant Déversés dans un océan Qui en croît et décroît Qui en détroit jamais ne croit Que les jours autour de nous s’écourtent Que nos âges itou s’écoulent en gouttes. © Charles Coulibaly Nountché © Les Sons de balafon PS: POÉSIE ET PROSE Tome I : Les Neuf Muses, a paru aux éditions Mon Petit Éditeur. Vous pouvez vous en procurer un ou plusieurs sur Amazon, sur Fnac, ou via ce lien de l'éditeur: https://www.monpetitediteur.com/librairie/

J'AI BLUES

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J'ai souqué sur les mers déchaînées Pour jouir de la vie sur l'autre rive J'ai souqué sur les mers déchaînées Pour jouir de la vie sur l'autre rive Mais connais-tu le blues mon frère Qu'ont les condamnés aux Enfers Comment va la santé du patriarche Qui attend mes soins sur son grabat Comment va la santé du patriarche Qui attend mes soins sur son grabat Je t'enverrai dès demain mon frère Les deux tiers de mon maigre salaire Ô je perds chaque jour ma noblesse Quand je m'engouffre dans ces trams Ô je perds chaque jour ma noblesse Quand je m'engouffre dans ces trams Et je ne suis qu'un bagnard mon frère Dont ne sèchent jamais les pleurs Si les ancêtres exaucent mes vœux Pour abolir cette clandestinité Si les ancêtres exaucent mes vœux Pour abolir cette clandestinité Je foulerai le sol du bercail mon frère Pour en finir avec cette misère © Charles Coulibaly Nountché © Chants d'âme sur khalam PS: POÉSIE ET PROSE Tome I : Les N

BEAUTÉ INCANDESCENTE

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Et le jour avait decrescendo éteint son séjour Pour brouiller en nimbostratus la céleste voûte Pour plonger illico dans les abîmes abyssaux Le monde, ses hommes ses végétaux ses animaux.  Et les étoiles parsemaient la toile du firmament Tout autour de la faucille d’or qui lustrait en faisant Les jeux de lumière d’une bouée en boule de cristal S’échappant des profondeurs d’une onde abyssale. Et la brise dont bruissaient les feuilles sur les crêtes Des acacias des manguiers, au-dessus des faîtes Des bâtisses en bisé, remplissait d’une suave douceur L’atmosphère dormante pour bercer les grands labeurs.  Et ta silhouette chouette qui allait d’un moment à l’autre M’apparaitre cocotte, survivait dans cet antre A toutes les transmutations du voyeurisme fantastique Jusqu’à ce qu’apparaisse ta beauté incandescente féerique. © Charles Coulibaly Nountché © La Kora de sora PS: POÉSIE ET PROSE Tome I : Les Neuf Muses, a paru aux éditions Mon Petit Éditeur. Vous pouvez vous en proc

TU TE DISAIS COMBIEN MÉCONTENTE

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Tu te disais combien mécontente ! Que l'espace en connivence avec le contretemps Comme un ouragan dévastateur forcené Qui arrache à l'arrache-clou les charpentes D'arrache-pied les toitures les plus rivées Et courbe les échines des chiendents Saccagerait notre temple rituel Blasphémerait notre autel sacrificiel Où l'on idolâtrait notre suprême dieu-amour Comme l'icône d'une antique religion Mais voici l'emprise du temps sur le contretemps Qui nous a offert ses artères claires Liant le Levant au Couchant Qui nous a ouvert son espace clairsemé de lumières Et ses lignes parallèles Que fendent nos ailes d'archange Nos esprit-saints infusés Pour nous réunir sur la terre promise Après l'errance de nos âmes Tourmentées apaisées © Charles Coulibaly Nountché © Chants d'âme sur khalam PS: POÉSIE ET PROSE Tome I : Les Neuf Muses, a paru aux éditions Mon Petit Éditeur. Vous pouvez vous en procurer un ou plusieurs sur Amazon, sur Fnac, o

SUR MA VOIE LACTÉE

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Sur ma voie lactée une seule étoile idoine, Parmi tous ces milliards autour de mon aura, Plus brillante que la lumineuse Pivoine, Plus luisante que la nébuleuse Eta Carna. C'est elle qui fera un jour que mon diamètre Replié mesurerait cent mille années-lumière ; C'est elle qui fera que ma bande non-être Serait un sillon clair dans le champ sublunaire. Ce sera elle qui me rendrait immortel De ses étreintes, de ses amours à la fois, Comme l'invincible Hercule du lait d'Héra ; Et ce sera elle mon noyau spirituel Qui m'illuminerait d'un halo de rayon, Pour que je sois plus vu des quatre horizons. © CC Nountché © La Flûte de Pan PS: POÉSIE ET PROSE Tome I : Les Neuf Muses, a paru aux éditions Mon Petit Éditeur. Vous pouvez vous en procurer un ou plusieurs sur Amazon, sur Fnac, ou via ce lien de l'éditeur: https://www.monpetitediteur.com/librairie/ Photo: https://fr.pinterest.com/pin/