Que faisais-tu dans mon nymphée, diablotin ? Je ne t'ai pas confié mes muses sylphides, Qui m'enlacent et me prodiguent des câlins, Quand chantent sur ma lyre les neuf Piérides. Et pourquoi évoquer alors ma chevelure Et mes tempes peu parsemées de grain de neige, Et leur signaler la lenteur de mon allure, Et ma façon de les enchanter sans manège ? Je suis la saison que précède cet été Bouillant, fougueux et fébrile que tu es, Qui ne me ressemble pas à une once près - L'automne ensoleillé, radouci et venteux Je suis, qui annonce la pluie et le beau temps, Tempéré comme mes muses dans leur printemps. © CC Nountché © La Flûte de Pan Peinture : Alphonse Osbert/ The muse at sunrise, 1918