Djarama, Fouladéni !

Si, d’un prodige, reprenaient les conquêtes,
Où tout, partout, se réglait avec les armes,
Où pour aimer, il fallait faire des drames,
Je renoncerais, ô fée, à cette requête !


Je prendrais Fouta-Damga, ouest de Nioro,
Après avoir assujetti Fouta-Toro ;
Je te mettrais sur le dos de mon étalon
Qui volerait, Pégase, sur Fouta-Djalon.

Pour souhaiter vivre en clairière sous l’éclat
De ta beauté brunie, l’azur mordoré de Nouba,
Je défendrais à plus d’un l’erg de mon État,
Et, pour nous garder, j’enverrais loin mes soudards.

Et pour ne t’ennuyer, ô beauté Foulfoulbé !
Tes bœufs, tes moutons, tes chèvres auraient leur pré
Où, à tes basques, m’inspirant de tes cheveux
Soyeux, tressés en cimier, de tes longs fluides yeux,

Je te laisserais traire en toute paix tes vaches ;
Je te suivrais quand derrière eux tu courrais,
Pour tirer tes lèvres où tu ralentirais,
Tes lèvres, fontaine de ton minois qui flashe.

Ô mon elfe ! je serais l’ardo d’une lande !
Ton cœur, épris, profanerait le nomadisme
A l’imposition des mains semant l’hédonisme
Le long de ta silhouette molle no man’s land.

Ô déesse, mon idole que j’adorerais,
A chaque clair de lune, idylle où l’on jouerait,
Ma tête se poserait sur ton buste à Nectar,
Et mon cœur, ma bouche te diraient: «Djarama… !»

© CC Nountché
© Les Neuf Muses

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