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Affichage des articles du mai, 2016

CHABADABADA

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Femme, que fais-tu devant ce miroir, Après le chabadabada ? Tu te pares comme femme d’un roi De la prairie de Chihuahua ? Et tu veux candide que je te vienne Raconter tant de charabias, En te tendant un faux billet de Vienne Et de contrée Ushuaia ? Et tu veux que je te bluffe et chérisse Et te flatte : abrahadabra ? Et qu’enfin, comme en laisse un caniche, Je te traine : abracadabra ? N'est-ce pas trop, ces appas, fards, rimmels Qui ne te font pas pasionaria ? N'est-ce pas trop, ces glamours, mamours tels, Qui te font une Lolita ? © Charles Coulibaly Nountché © Les Neuf Muses Peinture : http://www.quizz.biz/quizz-206536.html

SI PERSONNE N'ESSUYAIT LA MORT

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Si personne n'essuyait la mort Je pouvais craindre ta mort ma mort Mais je meurs tu meurs tout meurt Rendez-vous dans la haute sphère Veux-tu que tu t'en ailles avant moi Veux-tu que je m'en aille avant toi Pour préparer la somptueuse demeure Pour y planter nos belles fleurs Qu'importe que tu nous ôtes la vie Ange Nos amours sont Dieu et ses Archanges Symbole de toutes ces fidélités Métaphore de toutes ces éternités © Charles Coulibaly Nountché Publié le 24 mai 2016

L’HYMENÉE

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Ô Cha ! ma chérie Cha ! Je me réveille d’un sommeil sans pareil depuis qu’à la veille je fus frappé d’une foudre phonique Qui s’est abattue sur mon appareil téléphonique. Comme un accidenté grièvement touché aux neurones je me rétablis après avoir été plongé dans un état comatique profond, Et ma mémoire revient toute seule sans un médecin sans poudre de perlimpinpin. Ô Cha ! mon doux petit chat ! On m’a dit que tu t’es mariée hier mais d’avec un docteur vétérinaire, Que tu étais la reine Pokou de cette procession des madones Parées perlées entourées des matrones qui psalmodiaient en tenant les torches nuptiales, Que tu étais la plus belle créature couronnée aux seins nus antibrouillard au sein de ces créatures lauréates aux seins nus crus Aux pas cadencés rythmés des sons cacophoniques d’une fanfare folklorique, Que vous étiez la joie de ces villageois dont certains vous emboîtaient les pas, Dont certains sous des apatams sur des macadams Vous haïssaient de ne pas pouvoir

LES BATTUS PAIENT L'AMENDE

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C'est la coutume de Lorris Les battus paient l'amende Que de servir de chair à canon De boucliers humains De gilets pare-balles De rempart contre les tanks de la tyrannie Pour être en filature dans la démocratie C'est la coutume de Lorris Les battus paient l'amende Que d'avaler des couleuvres et des crapauds Pour servir des vieux boas dans des antres Et des vieux faucons dans des nids Rien que pour s'attirer leurs mépris Après leur avoir garanti la sortie C'est la coutume de Lorris Les battus paient l'amende Que de les porter vaillamment Sur la magistrature suprême Pour plonger de plus dans la lie de la crème Mais c'est la coutume de Lorris Les battus paient l'amende © Charles Coulibaly Nountché

TRALALA

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Tu m’as raconté tas de blablablas, Pour m’étendre sur ton sale grabat. Ta façon de faire, c’est tralala ; Mais tu t’es servi de moi, salopard. Tu me dis encore des charabias ; Tu veux m’attraper avec ton appât. Non, mon menteur, tu n’as pas de villa ! Non, mon farceur, tu n’as pas de Jaguar ! Tu n’es qu’un tombeur, ô malheur à moi ! Tu n’es que voleur d’une âme aux abois ! Ô Shiva, venge-moi de lui, Shiva ! Ô Kali, envois-lui ta vendetta ! © Charles Coulibaly Nountché © Les Neuf Muses Peinture : http://www.galerie-com.com/

LES AMAZONES

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Ô ma bien-aimée mémé ! Quand autrefois je t’ai dit dans une lettre de moi, parce que trop inspiré par le Démon de Socrate, que Dieu lui-même est la mort (parce que pourquoi Dieu ne peut pas être la mort, quand il est la vie ?), tu m’as envoyé une réponse express approbative, qui portait comme l’en-tête l'empreinte rose de ton baiser. Oh ! comme tu m’aimais, mémé, à la façon d’une vielle bimbo qui adore son gigolo ! Mais hélas ! tu m’aurais aimé, mémé, parce que tu n’avais plus peur du monstre létal, la mort qui, si elle eût été Dieu lui-même, n’eût plus broyé ta tête ni avec son lourd gourdin barbelé ni avec sa faux moissonneuse affûtée ! Mais tu me traites aujourd’hui de ‘’filousophe’’ comme Victor Hugo traita M. Thénardier de filousophe, car, dans le contexte de l’émancipation de la femme, le sens de ces mots t’échappe : amazonisme revanchard et amazonomachie ? Diable ! à quoi bon, en droit de réponse, de mettre en cause un esprit de féminisme immortel, datant depuis les anné

LE SOLEIL BRILLE, LA NUIT TOMBE

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Quand le soleil sous la voûte cendrée céleste Brille comme un lustre sous un plafond gothique, Sa lumière jaillie sur le globe terrestre, N’épargne ni moi, ni toi, d’un feu de tropique. Quand la nuit vient faire se baigner notre sphère Dans un gouffre ténébreux des profonds océans, Autorisant les grimoires aux malfaiteurs, Tu sombres dans le noir comme moi t’aveuglant. Et toi, te désespères-tu, résignes-tu A la vie, ô moine de mortification, Quand le soleil brille pour tout individu ? Et toi, t’enorgueillis-tu dans cette façon D’étaler toutes tes richesses, Roi-Soleil, Quand la nuit nous couvre tous d’un voile de deuil ? © Charles Coulibaly Nountché Les Neuf Muses Peinture:Peinture: www.alittlemarket.com

QUAND JE NE TE VOIS PAS

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Quand je ne te vois pas, Mon cœur ne cesse de se lamenter, Mon esprit ne cesse de voyager, Comme en proie au gnama. Quand je ne te vois pas, Ma douce existence se fige et se glace, Mon âme amorphe de mon corps s’efface Comme lors d’un trépas. Quand je ne te vois pas, Tout devient dans le monde brume et sombre Sauf que je ne m’abstiens de voir ton ombre Que je sculpte en dada. Quand je ne te vois pas, Comme tu deviens mon âme et mon cœur ! Comme tu deviens mon existence entière! Mon esprit, mon karma ! © Charles Coulibaly Nountché © Les Neuf Muses