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Affichage des articles du juin, 2016

TON IMAGE DIAPHANE

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Ton image diaphane d'un feu incandescent Ton amour au goût doux qui rend soûl Ton sourire cruche de miel laiteux Ton regard à l'aura narcotique Ton œillade éclair qu'accompagne la foudre Contiennent-ils la puce d'un bracelet électronique Que mon esprit vigile aux cent yeux d'Argus Capte sur les caps de l'infini, ô ma puce ? © Charles Coulibaly Nountché © Chants d'âme sur khalam

MÊME UN ENNEMI PEUT NOUS SECOURIR

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Même un ennemi peut nous secourir Quand nous sommes en passe de périr Retiré comme un oiseau pour mourir A l'abri des yeux dans une prairie © Charles Coulibaly Nountché

MÉTAMORPHOSE

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Ô sœur, tu aurais dû lui dire, pieuse, Au bon milieu du gué, Que tu n’es pas une mère porteuse Qu’on doit solliciter. Comme contre un bon peintre, un philistin Barbouillera sa toile Qu’il trouverait dans le bois de Sylvain, Ta beauté, il la froisse. Entendu par Junon, la plus jalouse Des déesses de Rome, Il te métamorphose en une louve Entourée des mômes. CC Nnountché La Kora de sora

MOI AUSSI JE TUERAI UN ROC

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Moi aussi je tuerai un roc, blesserai une pierre et enverrai une brique à l'hosto, Moi aussi je rendrai la médecine malade, tellement méchant. Je n'irai pas en Libye en Palestine en Irak en Syrie, mais quoi faire au Yémen, mais que faire au Zaïre Qui ne crie plus « Ali boumayé » mais qui crie famine hécatombe provoquées par la supercherie et le casus belli des machiavélistes ? Et pourquoi ne pas le faire comme moi, ô sophistes plumitifs, vous qui rendez blanc noir noir blanc, Vous dignes fils des mains du diable qui vous modulent comme des automates à intoxiquer le monde ? Nous nous affranchirons du joug du Mal, du Fléau, de la Disette et du grand Exode Pour vivre conscience tranquille dans la déchéance imposée par Jupiter et ses demi-dieux décideurs. © CC Nountché © La Flûte de Pan Peinture: DЭNSAH (Dennis Owusu-Ansah)

TU ES VIRTUEL

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Tu es virtuel tu resteras toujours virtuel Toi le quidam qui frappas à ma porte Pour la cure d'hypocondrie dans ta cervelle Et fuir les mille vérités que j'y apporte © Charles Coulibaly Nountché Publié le 14 juin 2016 Peinture: Salvador Dalí

TA FINE APPARENCE

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Il y avait parmi mes nuits une nuit Toute blanche comme une toile vierge Où ta fine apparence ainsi qu'un cierge Fondait et s'érigeait en statue nue. A même ta nudité ver de terre Grelottant de mes mains électriques Nuls préliminaires oniriques Qui disparaissent en un seul éclair. Ton nez exhalant un tiède benjoin Tes lèvres si fines si mielleuses Tes yeux clos d'une morte savoureuse Combien ils m'étaient un opiaçant joint ! Et tes débattements d'Io la génisse Et tes battements d'ailes sous mon corps Et tes gémissements d'un doux octuor Combien ils étaient comblés de délice ! © Charles Coulibaly Nountché © Chants d'âme sur khalam

LE PAYSAN ET LA TERRE-MÈRE

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Ô mon paysan, sais-tu, quand tu te lasseras De rendre culte à ta déesse Dêmomêtêr, Les maux et les fléaux qui s’abattront sur la Terre ? Le sort que l’humanité nous réservera ? Que d’hommes mourront qui te proféraient l'obscène, Et ce après avoir tant subi des vaches maigres, Que leurs félins plus tard férals, d’Actéon traîtres, Les eurent chassés pour s’en faire sainte Cène. Notre civilisation, fruits de tes labeurs De dix mille ans, va graduellement s’effacer, Après être larguée des mains civilisées. L’humanité n’aura plus d’ère des Lumières. Ta religion, paysan, est la plus vieille et pieuse ; Ta déesse, la plus magnanime et vertueuse. Reste-lui apôtre, ô mon paysan, pour l’honorer Dans les Mystères d‘Eleusis, ton Comité ! Répands comme encens ses Gerbes de blé sur glèbe ! C’est à toi seul qu’elle les a offertes, ô plèbe ! C’est à toi qu’elle confia le sort des humains Que tu nourriras tels que de bons orphelins ! © Charles Coulibaly No

SAMBO ! SAMBO !

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Sambo ! Sambo ! Sambo ! Ô Sambo ! mon ami Sambo ! Sambo de jadis nourri de philo Sambo de jadis rempli de brio Sambo d'aujourd’hui peu barjo Sambo d'aujourd’hui sans cogito Sambo ! Sambo ! Sambo ! Ô Sambo ! mon ami Sambo ! Sambo de jadis le plus beau Sambo de jadis le plus hobereau Sambo d’aujourd’hui vêtu d’oripeaux Sambo d'aujourd’hui des rues clodo Sambo ! Sambo ! Sambo ! Ô Sambo ! mon ami Sambo ! Sambo qui trompe les badauds Sambo qui cogite dans son tonneau Sambo qui ressuscitera bientôt Sambo qui surprendra les idiots © CC Nountché © Les Sons de balafon

LA VOISINE EST FIANCÉE

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Dans le balcon de mon appartement, voilé de noir, je vois au-dessus de moi, Comme dans un observatoire astronomique, le ciel assombri par le dernier quartier de la lune, Exposer ses jades ses ors ses diamants, qu’aucun Archange autour du Trône céleste ne brade ; Et je vois sans que l’on ne me voie au-dessous de moi les convives sur leur terrasse tout heureux endimanchés de leurs plus beaux atours Autour de son trône tapissés de dais, paré de baldaquin. Voici les proches des fiancés, leurs parents lointains, leurs amis d’enfance. Voici susurrant, leurs collègues de travail Et ces hommes qui ont renfloué la brousse des coiffeurs, les caisses des hammams, des tailleurs des prêteurs d’habit de nonce clinquant, Et ces femmes qui après les bains maures, ont passé un siècle dans les salons esthétiques Pour en ressortir ensuite duchesses, comtesses, princesses, fardées de mascara Comme ces matrones dans les djellabas alourdies parées de falbala, Bientôt cet orchestre de mezwed, gar

BEAUTÉ INCANDESCENTE

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Et le jour avait decrescendo éteint son séjour Pour brouiller en nimbostratus la céleste voûte Pour plonger illico dans les abîmes abyssaux Le monde, ses hommes ses végétaux ses animaux. Et les étoiles parsemaient la toile du firmament Tout autour de la faucille d’or qui lustrait en faisant Les jeux de lumière d’une bouée en boule de cristal S’échappant des profondeurs d’une onde abyssale. Et la brise dont bruissaient les feuilles sur les crêtes Des acacias des manguiers, au-dessus des faîtes Des bâtisses en bisé, remplissait d’une suave douceur L’atmosphère dormante pour bercer les grands labeurs. Et ta silhouette chouette qui allait d’un moment à l’autre M’apparaitre cocotte, succombait dans cet antre A toutes les transmutations du voyeurisme fantastique Jusqu’à ce qu’apparaisse ta beauté incandescente féerique. © Charles Coulibaly Nountché © La Kora de sora

UNE VIE BRISÉE

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Tu fus, ô malheureuse, cette unique fille Élevée par les neuf Muses, Qui tenait tête aux petits garnements, qui Savait, l’approchant, leurs ruses. Tu fus, ô matrone gueuse, l’objet de joute Précieux des coureurs de jupon, Qui n’ont pu, même mués en des Jason ploucs, Conquérir ta dorée toison. Tu aurais été, ô bibliothèque ruinée ! La fierté d'un tel féministe, Celle qui aurait pu dans ma patrie sauver Cette gent féminine triste ; Tu aurais été, ô ruines d’une beauté ! Encore convoitée par tous, Si le sort, qui te frappe, ne t’avait pas liée, A couver, bonne mère poule, A un libidineux qu’à peine tu voyais, Promu ta vie par tes parents, Qui, par jalousie, a foutu ta vie en l’air, En tes études suspendant. © Charles Coulibaly Nountché © La Kora de sora

LA LUTTE CONTRE LE LOUP

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J'ai lutté contre le loup Dans la jungle Corps à corps Fort vaillamment Mais le loup était trop lourd A être vaincu Il m'a vaincu Sauvagement Hein ? mais qui peut vaincre le loup Dans sa jungle De hors-la-loi Sans carquois Hein ? le loup fou lourd balourd Sans être mordu Sans être martyr De sa mâchoire Voilà que j'ai peur des loups Même épinglés Même encagés Hors de leurs jungles Car faudrait-il avoir peur d'un loup Une fois libéré Une fois lâché Dans sa jungle. © Charles Coulibaly Nountché © Chants d'âme sur khala