DU COQ À L'ÂNE

Il est des arbres qui se cicatrisent
Après l'écorchure
Mais pourquoi pas des hommes
Après les blessures ?
Ô Maitre ! peut-on trouver un ermite
Chancelant dans une taverne
Ou surprendre un soulard
Méditant dans une caverne
L'habit fait-il le moine ?

J'avais cru en bon orpailleur
Qu'en creusant des puits
Je trouverais des diamants
Mais ce n'était qu'un grain d'or
Incrusté dans une pierre
Mais est-ce possible, ô Sages !
De casser la pierre
Sans casser l'or ?

Dans ta pérégrination, bonhomme
N'as-tu vu des chacals souriants
Des chiens se remuant les queues
En faisant la bougeotte
Et des aigles royaux
Faire des virées dans le ciel délavé
Et revenir se poser bien dressés
Sur le poignet ganté de leurs maîtres ?

Je n'avais pas voulu être un botaniste
Pour étudier les plantes
Dont les tiges sont ornées de belles fleurs
Mais aux racines vénéneuses
Ni être un hydraulicien chevronné
Pour mesurer savamment la profondeur
D'une source limpide
Mais au courant impétueux qui noie
Ni être un nomade du désert
Pour prendre mourant de soif
Les mirages pour oasis.

Mais dans ce monde vaste désert
Qui va surfant sur des vagues
Savoir distinguer illico
Une explosion d'une brusque éruption
Une grenade d'une grenade
Un drone d'un ovni
Des rafales d'une mèche d'éclair
Un obus de mortier d'une frange de comète
N'est-ce pas, bon entendeur, salvateur ?

© Charles Coulibaly Nountché
© Chants d'âme sur khalam

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