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Affichage des articles du février, 2018

JE VIENDRAI, CHÉRIE !

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Je viendrai bientôt t’attendrir dolcissimo. Je viendrai offrir une offrande à notre amour. Je viendrai béatifier ton corps doux de velours. Je viendrai bientôt ouïr ta voix de soprano. Je viendrai ! Veni, vidi, vici ! Je viendrai comme un César, en grandes pompes, Après ma victoire sur Sulla, ô Cléopâtre ! Trôner ta beauté magnanime faite d’astre. Je viendrai m’abreuver de ton philtre, ô Calliope ! Je viendrai ! Veni, vidi, vici ! Je viendrai comme un Ulysse de ces croisières Périlleuses, et sain et sauf des mélopées Des sirènes, t’adorer, Pénélope, ô fée ! Je viendrai couronner ta chasteté des sœurs. Je viendrai ! Veni, vidi, vici ! Je viendrai comme un Achille furieux de Troie Te sauver des oracles de Calchas l’impie, Qui veulent te sacrifier, ô Iphigénie! Je viendrai empaler ces langues contre toi. Je viendrai ! Veni, vidi, vici ! Je viendrai te doter au premier cri de coq. Je viendrai t’enlever au premier chant d’alouette. Je viendrai

LA PART DU LION

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Tu t'es taillé sans foi ni loi la part du lion Le grand tyran chassé par l'insurrection Le peuple excité se faisant toute illusion Se fiant à la nouvelle Constitution Ton ventre est tellement protubérant Ô mon boa gras sa proie digérant Que tu marches hautain clopin-clopant Homme en gésine qui n'accouche pourtant Populiste d'antan snob d'aujourd'hui Vampire suçant le sang des démunis Piétinant le macchabée des martyrs Vautour festoyant dans une verdure Nul ne peut tromper un peuple qui a osé Ni le trahir sur l'autel où il s'est sacrifié Pour chasser meute de chacals affamés Le lion sur la proie qu'ils ont chassée © CC Nountché © La Flûte de Pan Photo : d'artiste peintre Cheri Cherin

C’EST TOI SEULE QUE J’AIME

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Coucou, c’est toi seule que j’aime. Je t’ai vue maintes fois en rêve ; Ton cœur barattait des crèmes Qui m’envoûtaient, élixir de sève. Coucou, c’est toi seule que j’aime. Coucou, c’est au pré de ton cœur Que j’ai vu germer ces roses Qui poussent dans l’Éden de l’Ether. Il n’y a pas d’effet sans cause. Coucou, mon Éden c’est ton cœur. Coucou, tends-m’en une en bouquet Pour prendre mon âme cette aube, Digne d’un serf de ta beauté, Des courbettes sous tes robes ! Coucou, tends-m’en une en bouquet ! Ô Coucou ! le soleil auguste De cette vénusté augure Ma longue journée qui débute Par la limpidité d’azur. Coucou, ton soleil est auguste ! Coucou, c’est toi seule que j’adore. Gratifie donc mes privautés Nocturnes, ô mon bijou d’or ! Ô ange de ma destinée ! Coucou, c’est toi seule que j’adore. © CC Nountché © Les Neuf Muses Illustration: photo de Net

Êtes-vous prêts pour le Grand Prix de Poésie RATP 2018 présidé par Raphaël ?

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Forte du succès des précédentes éditions, la RATP invitera enfants, jeunes et adultes à participer, du 14 mars au 15 avril prochains, à son Grand Prix Poésie. Le jury sera présidé, pour cette édition 2018, par le chanteur, auteur-compositeur et écrivain, Raphaël, lauréat du Prix Goncourt de la nouvelle 2017 pour Retourner à la mer (Gallimard). En 2017, près de 10 000 poètes amateurs s’étaient connectés sur le site du Grand Prix Poésie RATP www.ratp.fr/grandprixpoesie pour partager leur texte. Parmi eux, 10 lauréats ont eu la chance de voir leur œuvre affichée dans le métro pendant tout l’été tandis que les 100 finalistes du prix ont été publiés dans un recueil édité en partenariat avec Gallimard. Cette année, les participants auront à nouveau un mois, du 14 mars au 15 avril, pour déposer leur poème sur le site du Grand Prix, chacun dans leur catégorie (la catégorie « Enfants » pour les moins de 12 ans, « Jeunes » pour les moins de 18 ans et « Adultes » pour les plus de 18 ans) et dan

MA FONTAINE DE JOUVENCE

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C'est un des mystères ma jeunesse éternelle - Aucune neige entassée sur mes cheveux, Aucune ride sur mon visage joyeux, Aucun affect rongeant ma vie intellectuelle. J'ai les racines soutenues d'un arbre géant, Érigé, sans courbe et sans bosse, vers l'Éther ; Je suis un vieux baobab pluriséculaire, Qui voit tomber un à un des vieillissements. Je ne doute que ma fontaine de Jouvence Soient la tendresse et la douceur que tu me voues, L'ambroisie buccale dont je me sers nuit et jour, Les caresses qui stimulent mienne jouissance, Et l'instinct de m'apparaitre toujours romantique, Si élégante, si souriante, allure féerique. © CC Nountché © La Flûte de Pan Photo: allezlarochelle.centerblog.net

VALENTIN ET VALENTINE

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Valentin était prêt à trahir Valentine, Valentine était prête à trahir Valentin. Ils vivaient dans un pré entouré de sapins, Où flétrissait leur jardin de rose et d'aubépine. Mais Valentin malin voyait la trahison Que fomentait Valentine sa belle amante ; Et Valentine maligne prompte méfiante, Ne pouvait que se décider sans transition. Voilà Valentine et Valentin séparés, Tentés par le grand Diable de la désunion, Pour gagner séparément d'autres horizons, Mais veillant sur le serment de leur chasteté. Ô la distance qui ne peut écrouer l'amour ! Valentin et Valentine après leur errance, Où leurs larmes ont coulé en abondance, Se sont retrouvés dans leur éden, ce beau jour. Ô ma Valentine ! viens dans mes bras ; je t'aime. Jamais nous n'avions songé à la perfidie Que quand notre éden avait commencé à flétrir, Conviant le Diable qui n'y avait plus de totem. © CC Nountché © Chants d'âme sur khalam Photo : http://vanille63.centerblog.net/m/

VIENS, MON BÉBÉ !

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Viens dans mes bras, ô mon doux bébé ! Viens prendre tes câlins de dodo ! Viens que je te couve, ô mon jojo ! Sur le drap conjugal, ô mémé ! Ton corps si mol ainsi qu’un moellon, Ton corps chaud d’un zénith au printemps, Ton corps de soie virginal, longtemps N’est pas nourri de ton biberon. Viens que je te dorlote, coucou ! Viens que je chatouille, ô chouchou ! Viens que je te pelote, te berce ! Viens dans ta pouponnière, ma perle ! Tu joueras avec ton doux serpent ; Ton reptile dont le dard te rend Tant grelottante quand il te fend, Tant adorable, môme fervent. Viens dans mes bras, ô mon doux bébé ! Viens prendre tes câlins de dodo ! Viens que je te couve, ô mon jojo ! Sur le drap conjugal, ô mémé ! © CC Nountché © Les Neuf Muses Photo: Léon Comerre/ Odalisque à la peau de lion

PHÉNIX

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En cette houleuse nuit noire de suie, te voilà une fois de plus réapparue dans ma vie orphique tragique, Ô phénix ! qui renait de ses cendres, pour m’envoûter de cette délectation nectarifère qui m’affolait naguère. Ce coup de grelot, qui me fait tomber des nues, ce coup si assommant si martelant, ce coup essaim d’abeilles virevoltant autour d’une ruche, Ses ondes réactionnelles pareilles à ces ondes mouvantes dans une mer de fluidité furieuse, bourdonnent jusque maintenant dans mon cerveau qui bouillonne ardemment. Et cette voix ta voix dont je n’ai pu illico dépister la voie des voix altos, contraltos, ténorinos, sopranos, mezzo-sopranos Des voix de toutes ces Muses qui t’ont succédée, sans pourtant te succéder. Mais m’en voudras-tu, me blâmeras-tu, me banniras-tu, ô Muse, d’avoir été nigaud, d’avoir causé avec une voix qui entonnait incognito près d’un demi-quart d’heure Sans vouloir pourtant chercher à savoir qui elle était, qui elle incarnait, sur quel sujet vague, dont j’i