JANJON

Ci-git ton corps invincible
Délié de son âme qui
Reçue dans la compagnie
De Jata digne d’Hercule
Se béatifie des péans
Sur des koras lui chantant.

Tu t’envolais sur la crosse
De ton arquebuse à poudre
Magique pour en découdre
Dans une mêlée féroce
Avec un faune biforme
Au regard rouge ignivome.

Quand les forces iniques
Notre harmonie empestaient,
Les forces dans les forêts
Ont dit tout pathétiques :
Comme le lion n’est pas là,
Les lièvres jouent la kora.

Fort cavalier d’avant-garde,
Justicier par des serments,
Tu ménageas prestement
Ta lourde armure sans barde
Pour vaincre sitôt la haine
Qui gangrenait nos plaines.

La victoire enfin signée
Grâce à ta vaillance courue,
A ta stratégie inouïe,
Mais les grappes des lauriers
Disputées sur des têtes,
Tu manquais à ces fêtes.

Ô saint maître vénéré !
Notre seul vrai ennemi,
La maladie qui nous tue,
Contre tes vertus ne peut
Rompre les sons posthumes
De nos cordes en ton hymne.

© Charles Coulibaly Nountché
© Les Sons de balafon

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