UN RIVAL BÉOTIEN

Homme, je sais que tu poursuis ma femme,
Je sais que tu enquiquines son âme,
Que tu suis ses moindres déplacements,
Que ses mouvements minaudés t’enflamment ;
Je sais pour elle tes épanchements. 

Homme, je suis édifié ! tu me veux
Du mal pour t’emparer de ma Beauté;
Je suis au courant de tes infamies,
De tes imprécations psalmodiées,
De tes oracles par voie des magies. 

Pourtant tu devrais savoir, ô lutin
Qui harcèles ma fée soir et matin,
Que tes transports te brûlant sont sans lot,
Pour peu que ton langage trop béotien
Ni ne l’encense, ni ne la dorlote. 

Son regard qui te foudroie qui t’assomme,
Ses yeux fluides et qui te laissent blême,
Ses seins de nature siliconés,
Ses fesses callipyges tout de même
Ondulantes sur ses pas cadencés, 

Se dérobent à tes verbes vulgaires.
Ô infâme ! le jour que tu auras
A jouer l’harmonica de Bacchus,
A tricher les sons de mes cordes, tes
Prières auraient leurs fins sur ma Vénus.

© Charles Coulibaly Nountché
© La Kora de sora

PS: POÉSIE ET PROSE Tome I : Les Neuf Muses, a paru aux éditions Mon Petit Éditeur. Vous pouvez vous en procurer un ou plusieurs sur Amazon, sur Fnac, ou via ce lien de l'éditeur: https://www.monpetitediteur.com/librairie/

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