J’AI BU LE CALICE

J’ai bu le calice jusqu’à la lie
J’ai bu la ciguë
Et les fruits vénéneux
J’en ai tant croqué tout crus
Mais j’y ai survécu
Plus qu’un Mithridate immunisé

J’ai tiré le diable par la queue
Dans ma traversée des forêts épineuses
Dans les déserts arides et ardents
Sans que mes pieds saignent
Sans que les pores de mon corps
Suintent de suées ondulantes

J’ai alpé les montagnes les plus hautes
Et les plus vertigineuses
Sans pour autant dégringoler
J’ai plongé dans des mers houleuses
Jusqu’à l’abysse ténébreux
Sans pour autant me noyer

J’ai résisté au passage dévastateur
Des cyclones violents
Des ouragans semant la terreur
Dans mon microcosme cérébral
J’ai vu l’éclipse sous le firmament
De mon esprit en spleen
Et l’Etna vomissant la flamme
Et le Cyclope se déchainant
Sous mon cœur l’emprisonnant
Sans tomber dans la psychose

Je te l’annonce prophétiquement
Pour que tu t’y prépares
Je te l’évoque moralement
Pour que tu le fasses tien
Je te le chante poétiquement
Comme une épopée odysséenne

© Charles Coulibaly Nountché
© Chants d'âme sur khalam

PS: POÉSIE ET PROSE Tome I : Les Neuf Muses, a paru aux éditions Mon Petit Éditeur. Pour s'en acquérir, voici le lien :
https://www.monpetitediteur.com/librairie/

Peinture: Jan Lievens, Saint Jérôme en ermite, vers 1631

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

CHANT D’HONNEUR AU CHAMP D’HORREUR

Poésie en Côte d’Ivoire: Clôture du Festival international de la poésie d’Abidjan (Fipa) avec plusieurs récompenses

Belgique/ Marché de la Poésie : la poésie jeunesse à l'honneur