A UNE NÉRÉIDE


Soudain au mugissement de la vaste mer
S’ensuivait net le tintement d’une Sirène
Qui invitait à fuir le Cyclope en fureur
Tous ces plongeurs folâtrant dans la fluide arène.

Tu fuyais, tu courais, ô ma frêle Néréide !
Tourneboulée et bousculée par tout ce monde
Tout en effroi, pour que dans mes bras soit humide
Ta peau de dorade perlant de goutte d’onde.

Tu venais de raviver le soleil couchant
Qui ne songeait plus à un lendemain radieux,
Qui, gagnant l’horizon, s’entourait des nuées.

Tu venais de consoler un agonisant,
L’empêcher de rendre le dernier soupir,
Par ton étreinte farouche, par ta féerie.

© Charles Coulibaly Nountché
© Les Neuf Muses


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