LES MALHEUREUSES DANGEREUSES
Femme, si un jour un bienvenu hobereau,
A l’espoir mûr, à l’utopie de Bel-Ami,
Te côtoie dans un milieu mondain si exigu -
Que tu sais logé, dressé par une bimbo ;
Si un jour un gros patron au ventre engraissé
Te fait la moue, t’évite d’un regard butor,
Mais des moindres mamours de sa Rose son corps
Se soumet à sa beauté, à sa vénusté ;
Homme, si un jour une vénus Willendorf
A l’humeur et l’ardente jalousie d’Héra,
T’admire tant de ses regards doux de phosphore -
Que tu sais cocufiée par un vrai salopard ;
Si un jour une mijaurée fine et extra
Te séduit tant de ses manières affectées -
Que tu sais par un vulgaire homme emprisonnée,
Qui lui fait violence à la façon d’un loubard ;
Homme, si un jour une fraîche babouchka
Te fait des œillades au milieu d’un show -
Que tu vois toujours dans les bras d’un gigolo,
Qui lui soutire sans cesse un tas des milliards -
Prends, sans projet, et tes cliques et tes claques !
Sinon les deux premiers te haïront tout à heure.
Sinon les deuxièmes te foutront la claque.
Sinon tu seras le serf des deux dernières.
Ô Amour ! comme tu aimes quand on te trouble !
Ô Amour ! que tu t’alimentes de souffrance !
Ô Amour ! comme tu te berces des fables !
Ô Amour ! que tu te nourris de négligence !
© Charles Coulibaly Nountché
© Les Neuf Muses
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