PUISSÉ-JE T'ÊTRE UN APOLLON !
Oum ! Hé ! Hé ! Elles tournent sur ses reins rotatifs,
Ces fesses si callipyges dodelinant
Dessus ses cuisses et ses élans moins hâtifs !
Ô Magnouma ! puissé-je t'être un Apollon,
Qui te surveille jusqu'au Marigot des caïmans,
Où une madone est immolée chaque saison !
J'ai ma dague, et mon arc et mon arquebuse.
Tu sais que je suis d'un sora le descendant,
Et le digne fils d'un koriste, ô ma Muse !
J'enfoncerais ces traits dans la gueule dentelée
D'un des reptiles sauriens, dans l'onde grouillant
Sur la chair de tes cuisses sensuelles galbées.
J'aurais pour tâche de remplir ton canaris,
De veiller sur ta beauté virginale, en jouant
Ma Kora pour encenser ta pieuse féerie.
© Charles Coulibaly Nountché
Publié le 13 avril 2016
Peinture: https://www.artactif.com/zabou/galerie/ombre-africaine_44605.htm
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