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Affichage des articles du 2017

LES SONS DE BALAFON

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Père paix à jamais à ton âme dans le monde extérieur ! J'ai traversé la frontière et le bolong oblong - ah que je me rappelle ta belle Mijaurée de derrière le Fleuve La belle mijaurée qui fut l'une de tes muses, ton inspiratrice, l'esprit et la force motrice de tes kalas aux bouts magiques caoutchouteux Plus véloces qu'une paire de comète rebondissant sur les lattes idiophoniques de balanba pentatonique. Comme les plus vieux baobabs en étaient témoins oculaires et auriculaires, Samba le petit père gardien de la grande demeure M'a fait part de tes exploits dans les agoras qui s'extasiaient des sons de ton balafon, et des villages environs Qui ne pouvaient résister à ses mélodies et tes chants orphiques qui fendaient les airs jusqu'à l'Ether Et affranchissaient de leur pudeur ces damoiselles aux corps nourris du beurre de karité non offerts en étrenne à une étreinte En les projetant dans l'arène de danse extatiques et agiles, oh ! combien des b

QU'EST-CE QUE T'ARROSE... ?

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Qu'est-ce qui t'arrose En cette aurore ô ma Rose Tu souris tu chantonnes En faisant ta toilette Comme une diva en opérette Tu t'émoustilles tu t'égaies Comme une fifille gaie Et devant la glace Comme Narcisse devant un lac miroitant Tu admires ta beauté mignarde Qui te semble subir une mue Qui l'a rendue exquise Sais-tu que l'incube réjoui Qui te chatouillait toute la nuit Qui labourait ton corps tiède palpitant En léchant ta peau de boa en bon chat N'était d'autre que moi Égaré dans ton champ Sais-tu qu'aucun ange gentleman Ne murmurait dans tes oreilles Des mots onctueux Pour envoûter ton âme Mais que c'était moi Enflammé de ta nudité sélénite © Charles Coulibaly Nountché © La Flûte de Pan PS: POÉSIE ET PROSE Tome I : Les Neuf Muses, a paru aux éditions Mon Petit Éditeur. Vous pouvez vous en procurer un ou plusieurs sur Amazon, sur Fnac, ou via ce lien de l'éditeur: https://www.monpetitediteur.com/librairie/ Peint

A UNE HOURI

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Encore je raccorde les cordes Des sons de ma kora Pour t'encenser, aura  D’un corps céleste, avec des odes.  L’azur où tu trônes, ô mon Soleil,  N’est d’aucune saison - De neige ou de mousson - Embrumé pour cacher des merveilles.  L'arôme qui s’exhale, si mystique, De ton amour sincère, Combien de fois mon cœur En était captif et si hystérique !  M’as-tu d’avance légué, ô Seigneur, Une de ces houris, Beauté du Paradis, Pour que je m’en réjouisse sur la Terre ? © Charles Coulibaly Nountché © La Kora de sora PS: POÉSIE ET PROSE Tome I : Les Neuf Muses, a paru aux éditions Mon Petit Éditeur. Vous pouvez vous en procurer un ou plusieurs sur Amazon, sur Fnac, ou via ce lien de l'éditeur: https://www.monpetitediteur.com/librairie/ Photo: https://fr.pinterest.com/pin/94716398384610959/

LA LUEUR DU JOUR

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La lueur du jour N'est guère la lumière qui m'éclaire Apollon reconduisant son char enflammé Aux roues court-circuitant Sur la vague céleste Se déversant à l'ouest Les forces du mal levant le camp Pour s'infiltrer dans le monde innocent Mon esprit phosphorescent Dans mon antre ténébreux Est la lumière qui m'éclaire Dans mon sommeil Dans mon éveil M'identifiant à Apollon dans sa cavalcade Qui éclot pour chasser les forces du mal Qui le croient à jamais éteint Et ne jamais pouvoir démystifier Leurs esprits malsains © Charles Coulibaly Nountché © La Flûte de Pan PS: POÉSIE ET PROSE Tome I : Les Neuf Muses, a paru aux éditions Mon Petit Éditeur. Vous pouvez vous en procurer un ou plusieurs sur Amazon, sur Fnac, ou via ce lien de l'éditeur: https://www.monpetitediteur.com Peinture: Le Philosophe en méditation/Rembrandt

QUELQUE PART LÀ-BAS DANS LE BOIS

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Quelque part là-bas dans le bois La harde de chacals jappe Personne ne les tait La meute d’hyènes hurle sans cesse Personne ne les chasse Les oiseaux chantent sur les branches Personne ne les effraie Les cigales stridulent pour se séduire Personne ne les débusque Les écureuils sautent de rameau à rameau Personne ne les lapide Les babouins font le cirque plaisamment Personne ne les hèle Les crapauds coassent au bord des mares Personne n’en a marre Les reptiles venimeux rampent sur les sentiers Personne ne les bastonne Les mâles violent les femelles constamment Personne ne les juge Les carnivores dévorent les herbivores Personne ne les condamne Les aigles géants happent les oisillons Personne ne les leur arrache Les plus forts blessent les plus faibles Personne ne les punit Quelque part là-bas dans le bois Où tout est permis et impuni Quand on est dans l’arroi du roi de bois © Charles Coulibaly Nountché © Les Sons de balafon PS: POÉSIE ET PROSE Tome I : Les

TOI PROPHÉTESSE DE MA VIE

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J'ai pris le temps autant que toi le temps je crois pour savoir si je pouvais t'être un prince charmant Qui ornerait ta vie ad vitam aeternam. Je ne me suis pas donc leurré pour errer dans le pré de ta beauté pleine de senteur et de fraîcheur printanières Dans les méandres enchanteurs de ton regard qui foudroie de son aura ; Et crois-moi, j'ai trouvé mon salut en toi, toi mon fruit interdit, toi douceur de mes jours de mes nuits Ô toi prophétesse de ma vie d'un prince charmant charmé ! © Charles Coulibaly Nountché © La Flûte de Pan PS: POÉSIE ET PROSE Tome I : Les Neuf Muses, a paru aux éditions Mon Petit Éditeur. Vous pouvez vous en procurer un ou plusieurs sur Amazon, sur Fnac, ou via ce lien de l'éditeur: https://www.monpetitediteur.com Peinture: https://fr.pinterest.com/pin/59883870023819159/

LA NYMPHETTE DERRIÈRE LE FLEUVE

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La nymphette de derrière le fleuve,  Ô la nymphette, derrière le fleuve,  Que je pense à toi, frêle nymphette ! Ô que je pense à toi, fraîche nymphette !  Elle avait ce visage qui tue, la damoiselle. Elle avait de beaux yeux, cette belle. Et son corps était oint de karité ;  Et sa beauté des plus belles bontés.  La nymphette de derrière le fleuve,  Ô la nymphette, derrière le fleuve,  Que je pense à toi, frêle nymphette ! Ô que je pense à toi, fraîche nymphette !  J’irai chez elle faire la corvée ;  J’irai lorsqu’on fait la moisson chez eux ;  Je ferai pour eux de bonnes semailles ;  Je donnerai pour eux de frais bétail.  La nymphette de derrière le fleuve,  Ô la nymphette, derrière le fleuve,  Que je pense à toi, frêle nymphette ! Ô que je pense à toi, fraîche nymphette !  Tu n’auras pas chez moi une rivale ;  Tu n’y auras pas une qui t’égale ;  Je sais que tu fais bien le tô chaud ;  Je sais bien que tu fais des enfants beaux.  La nymphette de derrière le fleu

LA DIXIÈME MUSE CUISINIÈRE

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Des neuf Muses qui m’entourent toujours, tu es La dixième, ô nonne Gastronomos ! Jamais révélée des érudits de la Grèce Antique, bâtisseurs de leur cosmos.  Tu es la plus vertueuse de ces déesses Majestueuses qui rient de la Famine Qui gronde souvent dans mon ventre en sécheresse, Comme un tonnerre qui la pluie devine.  Les mets, les plus dénués de ces condiments Renommés des plats si pompeux, Que tu mijotes sur le feu doux, savamment, Sont inconnus de nos grands maîtres queux.  Tes plats, d’un art inouï, qui ne muent en dodo, Qui ne me muent en vache squelettée, Tes plats, dont la saveur me rend enfant jojo, Sont d’un festin céleste importé ?  Leur bonté, ô muse nourrice, si mystique, Si suave, dont, affamé, je me réjouis, Sans être ivre dans un monde soporifique, Et sans tomber de tes sœurs dans l’oubli,  Sont les sèves stimulantes de mon esprit Qui, en humant leur odeur caressant  Son fin museau, comme un lion, commence à courir Pour chercher les mots les plus

LES PREMIÈRES AMOURS

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Quand j’étais petit moi et mes amis, Poisson Madou, parce que sa mère vendait du poisson fumé, Tiguèdèguè Seydou, parce que sa mère vendait de la pâte d’arachide,  et tous les autres qu’on appelait à la façon des français qui n’auront pas tort alors d’appeler celui-là Fernand la Porte, celui-là Charles le Charpentier, celle-là Chantal Dubois... Quand j’étais petit, la nuit, le village tout nu, moi et mes amis jouions, souvent jusqu’à minuit, au clair de lune, et guettions nos petites muses aux beautés virginales et aux yeux de cristal, qui jouaient à la marelle, qui chantaient et dansaient comme ces sœurs religieuses à la chapelle. La voûte azurée était ensoleillée d’un lustre qui luisait sphérique, et éclairait de sa lueur notre sphère. L’aiguille qui tombait sur le sol feuille-morte, se retrouvait même dans les fondrières. Voici nos grands frères, qui ont cessé de se promener torse nu, de fouler les pierres des macadams pieds nus, de jouer au cache-cache jusqu’à minui

AU-DELÀ DE LA PROFUSION DES MOTS

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Au-delà de la profusion des mots pleins de brio De ton art magique de tribun galvanisé de pathos Qui nous enchantent qui nous électrisent Qui nous métamorphosent en des aficionados nigauds Tu ne t'arrêtes pas là où tu nous conduis comme des bestiaux Vers des terres inconnues vastes désertes dédaliques Mais à ta guise tu transformes nos mémos Établis sans Égo qui nous rendent égaux Pour assouvir tes désirs tendancieux vicieux véreux Pour tracer l'avenir de tes suivistes Qui te béatifieront après que ton sceptre immortel aura été mortel Qui érigeront des statues akhénatonienne en ton déshonneur © Charles Coulibaly Nountché © La Flûte de Pan PS: POÉSIE ET PROSE Tome I : Les Neuf Muses, a paru aux éditions Mon Petit Éditeur. Vous pouvez vous en procurer un ou plusieurs sur Amazon, sur Fnac, ou via ce lien de l'éditeur: https://www.monpetitediteur.com

LES ASTUCES PRÉCIEUSES DE DIOTIME

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Diotime ! J'applique à la lettre tes astuces précieuses pour tout amoureux douloureux Et je suis le maître de moi-même et de son Moi n'ayant aucune foi en mon ardeur jupitérienne. J'ai pu gratter son dos, dépouiller ses cheveux, caresser ses tempes comme un babouin à l'abri des regards des bambins, Et maintenant à chaque fraction de secondes il faut que je croise son chemin que je lui dise combien je l'aime Comme elle est cette belle rose qui fait du printemps la plus belle saison Ô combien sa beauté est éblouissante, combien son odorat est rafraîchissant ! © Charles Coulibaly Nountché © La Flûte de Pan PS: POÉSIE ET PROSE Tome I : Les Neuf Muses, a paru aux éditions Mon Petit Éditeur. Vous pouvez vous en procurer un ou plusieurs sur Amazon, sur Fnac, ou via ce lien de l'éditeur: https://www.monpetitediteur.com Peinture: l'Amour et Psyché, par Louis Jean-François Lagrenée (1724-1805)

LES DOUX FANTÔMES

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Derrière la porte cochère De ma mémoire, Vous vous trémoussez, bayadère En robe de soie.   Ô doux fantômes !  vos lueurs Dans mon manoir S’infiltrent sous le seuil, sans fureur, Tout en émoi.   Rentrez ! piquez des fers ce cœur Qui vous échoit ! Arrachez-le ! mangez-le, ô sœurs ! Sur l’ostensoir. © CC Nountché © La Kora de sora PS: POÉSIE ET PROSE Tome I : Les Neuf Muses, a paru aux éditions Mon Petit Éditeur. Vous pouvez vous en procurer un ou plusieurs sur Amazon, sur Fnac, ou via ce lien de l'éditeur: https://www.monpetitediteur.com https://fr.pinterest.com/pin/705798572821451242/

VALENTIN ET VALENTINE

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Valentin était prêt à trahir Valentine, Valentine était prête à trahir Valentin. Ils vivaient dans un pré entouré de sapins, Où flétrissait leur jardin de rose et d'aubépine. Mais Valentin malin voyait la trahison Que fomentait Valentine sa belle amante ; Et Valentine maligne prompte méfiante, Ne pouvait que se décider sans transition. Voilà Valentine et Valentin séparés, Tentés par le grand Diable de la désunion, Pour gagner séparément d'autres horizons, Mais veillant sur le serment de leur chasteté. Ô la distance qui ne peut écrouer l'amour ! Valentin et Valentine après leur errance, Où leurs larmes ont coulé en abondance, Se sont retrouvés dans leur éden, ce beau jour. Ô ma Valentine ! viens dans mes bras ; je t'aime. Jamais nous n'avions songé à la perfidie Que quand notre éden avait commencé à flétrir, Conviant le Diable qui n'y avait plus de totem. © Charles Coulibaly Nountché © La Flûte de Pan PS: POÉSIE ET PROSE Tome I : Les Neuf Mu

JE SUIS DÉSOLÉ

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Je suis désolé ma fée J'ai gaspillé ma journée dans un grand labeur Pour que la nuit où doivent s'enflammer nos ardeurs Je sois un poulain castré Je suis vraiment désolé Mais crois-m'en toute grâce est faite de bonne heure Pour enchanter le cœur pour le rendre débonnaire D'un bien-aimé si navré © Charles Coulibaly Nountché © La Flûte de Pan PS: POÉSIE ET PROSE Tome I : Les Neuf Muses, a paru aux éditions Mon Petit Éditeur. Vous pouvez vous en procurer un ou plusieurs sur Amazon, sur Fnac, ou via ce lien de l'éditeur: https://www.monpetitediteur.com Peinture : www.artmajeur.com

NÉFERTITI

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Je vais te chanter ton cantique préféré Et ton Te Deum harmonieux Sur ma lyre d’Orphée nouée Je vais chanter ta beauté, rose d’Empyrée Ta beauté de préciosité D’une Sirène qui réincarne Ta beauté d’une vierge Diane Réapparue en toute beauté Je vais te chanter ta berceuse préférée Ton angélus mélodieux Sur ma kôra raccordée Je vais chanter tes yeux, étoiles dans ces cieux Tes yeux, ah ! tes yeux attrayants Dans leur bleu iceberg oculaire Comme les filets d’un pêcheur Me prennent leurs rais foudroyants Je vais t‘entonner ton dithyrambe, ô ma reine ! Et ton choral pathétique Sur mes sons symphoniques Je vais entonner ton buste, fraîche fontaine Ton buste de double pressoir Qui brasse les vins enivrants Qui donne des fruits croustillants Ton buste de double accoudoir Je vais t‘entonner ton élégie psalmodiée Et ton psaume d’air delphique Sur ma cithare bachique Je vais encenser tienne silhouette élancée Ta silhouette ah ! Néfertiti Équilibrée de sa carrure Mode

A UN VIEUX LION

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Ô mon vieux roi lion tu règnes toujours Dans la ferme De main ferme Et sans penser à partager un jour  Avec les lionceaux et les louveteaux Le beau trône Où trônent Autour de toi tous ces vieux rococos Tu connais toutes les ruses de chasse Les coups bas Traquenards Mais non pas les rites de passe-passe Ô mon vieux lion tes petits prêts à prendre Le relais Les forêts Quand décideras-tu de tout leur rendre © Charles Coulibaly Nountché © Les Sons de balafon Peinture: Homme-lion trône/Florence Sagittario PS: POÉSIE ET PROSE Tome I : Les Neuf Muses, a paru aux éditions Mon Petit Éditeur. Vous pouvez vous en procurer un ou plusieurs sur Amazon, sur Fnac, ou via ce lien de l'éditeur: https://www.monpetitediteur.com

INTELLIGENTI PAUCA

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Ne prends pas un mirage qui s’auréole Pour une mer Dans un désert Où tout n’est qu’illusion et faribole. La grêle qui s’égrène du firmament N’est pas la pluie L’ondée non plus N’est pas la rosée d’un matin pondant. O rêveur ! Intelligenti pauca ! Chante un grillon Sur un sillon Où feu d’une luciole est un mica. © Charles Coulibaly Nountché © La Flûte de Pan PS: POÉSIE ET PROSE Tome I : Les Neuf Muses, a paru aux éditions Mon Petit Éditeur. Vous pouvez vous en procurer un ou plusieurs sur Amazon, sur Fnac, ou via ce lien de l'éditeur: https://www.monpetitediteur.com

L’HYMNE À UN VIEUX BAOBAB

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Grande statue spongieuse ventrue, aux fruits acidulés convoités par l’homme et son cousin le singe ;  Grande statue bâtie aux branches irrégulières qui ne fournissent d’ombrage que trois mois sur douze mois ;  Grand autel au pied duquel les devins nocturnes garants des mœurs de nos villages, de nos pénates, comme ces chauves-souris,  Viennent humer l’exhalaison d’un parfum mystique dégagé d’une fleur qui éclot à la tombée de la nuit et se fane à l’aurore;  Grand arbre à palabre, sentinelle longévive de nos savanes à la vertu des platanes sources d’inspiration et de méditations de ces pères spirituels du monde précurseur ;  Ô Baobab , qui résistes aux violences d'Éole, maître des vents, qui souris à la pluie et au beau temps, mythe sacré de plusieurs peuples de savane, Ethique et emblème de plusieurs empires de plusieurs royaumes aux prouesses inégalées aux héroïsmes inoubliés,  De Mali de Mali Diata, de Ghana de Wagadou Kaya Magan Cissé, de Ségou de Biton Koulibaly,  De Kon

DANS CHAQUE CORPS HABITE UN FEU

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Je viens de faire un cauchemar Comme c'est bizarre ô Maître-Donsoba Je poursuivais en grand prédateur un margouillat J'ai coupé sa queue avec ma dague Qui s'est greffée et cicatrisée J'ai broyé sa tête sur le mur en pisé Qui s'est redressée comme celle d'un cobra Et tandis que je broyais son corps infime Il se métamorphosait en un dragon ignivome Prêt à me projeter un obus de flamme Sais-tu ô Maître-Donsoba ce cauchemar bizarre Toi qui dompte les faunes des bois Va ! Va ! Va ! avec tes trois kolas Rien n'est bizarre pour mes offices divinatoires Ne sais-tu que dans chaque corps habite un feu Qui s'enflamme quand il est offensé Qui attaque quand il est menacé Lors même qu'il ne vaut pas un margouillat © Charles Coulibaly Nountché © La Flûte de Pan PS: POÉSIE ET PROSE Tome I : Les Neuf Muses, a paru aux éditions Mon Petit Éditeur. Vous pouvez vous en procurer un ou plusieurs sur Amazon, sur Fnac, ou via ce lien de l'éditeur: htt

POURSUITE DU DÉSIR

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Elle appuya sur la détente De sa joliesse minaudière Et de ses orbites de minette Comme d'une gâchette Fusèrent des comètes filantes Jumelées et empennées Qui fendirent ma poitrine Pour y détonner en mines Woï ! ce sang qui y gicle Cette stagnante flaque vermeille Au lit intarissable Fleuve d’effluves Ah ! quelle poursuite du désir Des délices impalpables Qui envahissent mes veillées Qui éblouissent mes éveils émerveillés. © Charles Coulibaly Nountché © La Flûte de Pan PS: POÉSIE ET PROSE Tome I : Les Neuf Muses, a paru aux éditions Mon Petit Éditeur. Vous pouvez vous en procurer un ou plusieurs sur Amazon, sur Fnac, ou via ce lien de l'éditeur: https://www.monpetitediteur.com

MÉDITATION

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Je ne suis â l'aise que devant une mer limpide Calme mais tantôt miroitante autant qu'une psyché Pour m'y plonger moine méditant dans un désert Et explorer ces mondes souterrains de son abysse © Charles Coulibaly Nountché © La Flûte de Pan PS: POÉSIE ET PROSE Tome I : Les Neuf Muses, a paru aux éditions Mon Petit Éditeur. Vous pouvez vous en procurer un ou plusieurs sur Amazon, sur Fnac, ou via ce lien de l'éditeur: https://www.monpetitediteur.com

LA FOUDRE D’UNE PASSANTE

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Quand elle passe fait une victime Parmi tous ces Pan oisifs qu’elle attire Parmi ces hédonistes qu’elle tire De sa joliesse et sa taille sublime  Quand elle passe tout foudroie en elle Ses yeux perlés de fluides lentilles Son regard de chat d’une aura scintille Ses lèvres servent de la sève à miel  Et de sa démarche frêle féline Ses gros rotoplots comme des halos Font des barjos de leurs pointus museaux ; Ah ! ses miches, grosses nectarines.  Et de sa démarche la vie se plie La mutité subjugue la nature Le dieu Éros submerge les désirs Et dans des prières on la supplie. © Charles Coulibaly Nountché © Les Sons de balafon PS: POÉSIE ET PROSE Tome I : Les Neuf Muses, a paru aux éditions Mon Petit Éditeur. Vous pouvez vous en procurer un ou plusieurs sur Amazon, sur Fnac, ou via ce lien de l'éditeur: https://www.monpetitediteur.com Peinture: http://tableaux.decorations.tn/produit/tableau-femme-abstraite-moderne/

L'ÉLEGIE PASTORALE À UNE BERGÈRE

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Caché derrière le feuillage jusqu'au cou, Bloquant, cataleptique, ma respiration, Je la lorgnais, seins nus, passer sur le layon, La déesse vierge, aucune nymphe aux alentours. Je n'aurais pu lui emboîter les pas, tremblant De peur de subir le sort d'infâme Phaéton, Lui chanter cette élégie pastorale, Apollon Chantant Daphné, qui l'encense jusqu'à présent : Ô ma belle vierge bergère ! Bémolise tes cadences Pour ouïr les résonances Fluides de ma flûte berbère Des rondeurs de tes séants je rêve Chaque passage sans retour Qui ne sont revêtus d'atours Que d'un jupon de rameaux d'Ève J'élis domicile ce pré On n'y trouve aucune madone A la joliesse de qui s'adonne Mon âme de vaillant berger Pour que s'excite mon esprit Que mes jours soient à jamais beaux Je laisse paître mes bestiaux Pour venir jouir de ta féérie Que tu ne me sois une déesse Qui tient bien à sa nudité Qui punit à perpétuité Par ses

HÉLAS ! JE NE SUIS POINT UN LÂCHE !

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Hélas ! Je ne suis point un lâche ! C'est moi qui ai chassé de son nid ce vieux dinosaure Qui enlevait des innocents résistant à son confort Et ce tyrannosaure aux dents de scie gloutonne Qui réprimait le moindre affront d'un revers de queue C'est moi qui l'ai défié et fait disparaitre à jamais Hélas ! Je ne suis point un lâche ! Va dans tous ces hameaux perdus dans la jungle Dans ces bourgs reculés au fond du pays profond Que saccageaient et blasphémaient ces dragons On te parlera de la prouesse d'un horsain Qu'on vénère plus que le preux Héraclès Hélas ! Je ne suis point un lâche ! Sous le coup fatal de cabale de Lycaon Qui abhorre avec ses sbires toute bataille rangée Qui me tend des rets sans maille Mais qui me capture souventes fois sans faille © Charles Coulibaly Nountché © La Flûte de Pan PS: POÉSIE ET PROSE Tome I : Les Neuf Muses, a paru aux éditions Mon Petit Éditeur. Vous pouvez vous en procurer un ou plusieurs sur Amazon, sur Fnac,

DIS-MOI LA VÉRITÉ !

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Dis-moi la vérité, je ne dis ta vérité ma vérité leur vérité ! Dis-moi la vérité dont nul ne détient la clé La vérité ce soleil qui se dégage des nuages pour rayonner La vérité ce cadavre qui flotte enfin sur la mer Dis-moi la vérité impersonnelle La vérité incorruptible La vérité amère que nul ne veut entendre La vérité qui rougit les yeux mais ne les perce pas La vérité même si elle te coûtera chère La vérité non fabriquée d'un manipulateur La vérité scellée par le Démiurge Dis-moi la vérité, je ne dis ta vérité ma vérité leur vérité ! © Charles Coulibaly Nountché © La Flûte de Pan PS: POÉSIE ET PROSE Tome I : Les Neuf Muses, a paru aux éditions Mon Petit Éditeur. Vous pouvez vous en procurer un ou plusieurs sur Amazon, sur Fnac, ou via ce lien de l'éditeur: https://www.monpetitediteur.com

J'AI TOUTE MA MÉMOIRE EN TOI

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J 'ai toute ma mémoire en toi mamour J'ai infusé le thé matinal Et la menthe pour le parfumer N'était que la fulgurance hypnotique Qu'irradie ton corps de La Grande Odalisque Et le citron de Meyer tranché Pour lui donner le goût d'une purée septembrale N'était que le vin séculaire que brasse ta mollesse Dont s'avine mon âme combustible Chaque fois que me ravit ton feu d'Aphrodite © Charles Coulibaly Nountché © La Flûte de Pan PS: POÉSIE ET PROSE Tome I : Les Neuf Muses, a paru aux éditions Mon Petit Éditeur. Vous pouvez vous en procurer un ou plusieurs sur Amazon, sur Fnac, ou via ce lien de l'éditeur: https://www.monpetitediteur.com Peinture: cendrillonebene48.skyrock.com

UN SEUL CHEMIN VAUT QUE PLUSIEURS

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Prendre plusieurs chemins qui ne mènent à rien Pourquoi n'en prendre un seul sinueux dans le ravin Qui t'amène ô mon égaré animal marin Dans une vaste mer mieux que plusieurs bassins ? © Charles Coulibaly Nountché © La Flûte de pan PS: POÉSIE ET PROSE Tome I : Les Neuf Muses, a paru aux éditions Mon Petit Éditeur. Vous pouvez vous en procurer un ou plusieurs sur Amazon, sur Fnac, ou via ce lien de l'éditeur: https://www.monpetitediteur.com/librairie/ Illustration: Michel Walzer - peintre naïf : contes de Jataka

UN RIVAL BÉOTIEN

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Homme, je sais que tu poursuis ma femme, Je sais que tu enquiquines son âme, Que tu suis ses moindres déplacements, Que ses mouvements minaudés t’enflamment ; Je sais pour elle tes épanchements.  Homme, je suis édifié ! tu me veux Du mal pour t’emparer de ma Beauté; Je suis au courant de tes infamies, De tes imprécations psalmodiées, De tes oracles par voie des magies.  Pourtant tu devrais savoir, ô lutin Qui harcèles ma fée soir et matin, Que tes transports te brûlant sont sans lot, Pour peu que ton langage trop béotien Ni ne l’encense, ni ne la dorlote.  Son regard qui te foudroie qui t’assomme, Ses yeux fluides et qui te laissent blême, Ses seins de nature siliconés, Ses fesses callipyges tout de même Ondulantes sur ses pas cadencés,  Se dérobent à tes verbes vulgaires. Ô infâme ! le jour que tu auras A jouer l’harmonica de Bacchus, A tricher les sons de mes cordes, tes Prières auraient leurs fins sur ma Vénus. © Charles Coulibaly Nountché © La Kora de sora

JE SUIS UN ALCOOLIQUE

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Je suis depuis des lustres un doux alcoolique Parmi tant d'autres ligotés pour une cure Qui confessent leur ébriété sans retenue, Dans des asiles où tout résonne poétique. Enfant, je pleurais au berceau, d'après ma mère, En réclamant les chants de mon père orphiques, Et rigolais souvent des visions delphiques, Apollon soûl des valses d'une bayadère. Adolescent, j'adulais le ciel, la nature, M’enivrais de la senteur des mystiques fleurs, Des chants des Piérides ; j'accompagnais Homère Dans des odyssées fourmillées d'extracréature ; Et Virgile jusque dans palais d'Elissa Qui méditait une immolation passionnelle ; Et Ovide dans l’alcôve d'une sensuelle, Limant ses jambes, peaufinant sa peau de soie. Et adulte, initié à les charmer chacune, Les neuf Muses illuminaient mes jours et nuits, Tout en me conviant aux orgies pour jouer ma lyre, Pour encenser une divinité sublime. Et me voilà inassouvi de tous ces vins : Les vins extraits de ces