AU CONSEIL DES MÂNES
Voulez-vous, ô mânes, que je m’exprime devant vous, que
je vous rapporte tout ce qui se passe derrière vous,
Dans ce monde qu’avaient presque libéré et érigé vos chants orphiques, vos supplications mystiques, vos cantiques des cantiques ?
Voulez-vous, vraiment, ô aïeuls vertueux, m’entendre vous raconter le nouveau souffle qui s’allume qui s’enflamme qui anime vos pénates,
Si ce sont vos souffles qui les pénètrent encore pour les exhorter fort à tordre le fer,
A se défaire des entraves, des chaines rouillées, à se dérober du joug du pâtre ?
Ô mânes, nous avons profané les pieds de vos autels sans état d’âme, déchiré vos textes sacrés dont des générations révolues se sont servi,
Et c’est à peine que nous nous rappelons certaines de vos radieuses citations, certaines de vos pieuses maximes.
Les entraves, ô mânes, défaites, les chaines, brisées, les baïonnettes, cassées, les débris des voiliers, amarrés
Dans les embarcadères dans les rives dans les plages des comptoirs et forts en ruines qui servaient les conquistadors et les condottieri mafiosi,
Sont devenus simplement les ornements de nos paysages, de nos musées, de nos mémoires, sans servir au devoir de mémoire.
Ô mânes, vous n’êtes que des dyâlis, que des conteurs fabulateurs que des rodomonts,
Vous n’êtes que des fous errants, que des faux messies, que des antéchrists,
Nous disent des pauvres iconoclastes critiques à la solde de ceux qui profitent encore des richesses abondantes que vous auriez souhaité être le bien-être des enfants de votre martyre Afrique.
Ô mânes, vous avez composé des blues, des négro-spirituals, des vers des versets, des proses des chants des cantiques,
Dont la portée avant-gardiste n’était que incantatoire, que chimérique, que utopique pour l’avenir de l’Afrique,
Nous disent les adeptes d’une philosophie cosmopolite à prédominance inique.
CC Nountché
La Kora de sora
Dans ce monde qu’avaient presque libéré et érigé vos chants orphiques, vos supplications mystiques, vos cantiques des cantiques ?
Voulez-vous, vraiment, ô aïeuls vertueux, m’entendre vous raconter le nouveau souffle qui s’allume qui s’enflamme qui anime vos pénates,
Si ce sont vos souffles qui les pénètrent encore pour les exhorter fort à tordre le fer,
A se défaire des entraves, des chaines rouillées, à se dérober du joug du pâtre ?
Ô mânes, nous avons profané les pieds de vos autels sans état d’âme, déchiré vos textes sacrés dont des générations révolues se sont servi,
Et c’est à peine que nous nous rappelons certaines de vos radieuses citations, certaines de vos pieuses maximes.
Les entraves, ô mânes, défaites, les chaines, brisées, les baïonnettes, cassées, les débris des voiliers, amarrés
Dans les embarcadères dans les rives dans les plages des comptoirs et forts en ruines qui servaient les conquistadors et les condottieri mafiosi,
Sont devenus simplement les ornements de nos paysages, de nos musées, de nos mémoires, sans servir au devoir de mémoire.
Ô mânes, vous n’êtes que des dyâlis, que des conteurs fabulateurs que des rodomonts,
Vous n’êtes que des fous errants, que des faux messies, que des antéchrists,
Nous disent des pauvres iconoclastes critiques à la solde de ceux qui profitent encore des richesses abondantes que vous auriez souhaité être le bien-être des enfants de votre martyre Afrique.
Ô mânes, vous avez composé des blues, des négro-spirituals, des vers des versets, des proses des chants des cantiques,
Dont la portée avant-gardiste n’était que incantatoire, que chimérique, que utopique pour l’avenir de l’Afrique,
Nous disent les adeptes d’une philosophie cosmopolite à prédominance inique.
CC Nountché
La Kora de sora
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