ÉLÉGIE PASTORALE À UNE BERGÈRE
Caché derrière le feuillage jusqu'au cou,
Bloquant, cataleptique, ma respiration,
Je la lorgnais, seins nus, passer sur le layon,
La déesse vierge, aucune nymphe aux alentours.
Je n'aurais pu lui emboîter les pas, tremblant
De peur de subir le sort d'infâme Phaéton,
Lui chanter cette élégie pastorale, Apollon
Chantant Daphné, qui l'encense jusqu'à présent :
Ô ma belle vierge bergère !
Bémolise tes cadences
Pour ouïr les résonances
Fluides de ma flûte berbère
Des rondeurs de tes séants je rêve
Chaque passage sans retour
Qui ne sont revêtus d'atours
Que d'un jupon de rameaux d'Ève
J'élis domicile ce pré
On n'y trouve aucune madone
A la joliesse de qui s'adonne
Mon âme de vaillant berger
Pour que s'excite mon esprit
Que mes jours soient à jamais beaux
Je laisse paître mes bestiaux
Pour venir jouir de ta féérie
Que tu ne me sois une déesse
Qui tient bien à sa nudité
Qui punit à perpétuité
Par ses harpies vengeresses
Mais une bergère esseulée
Qui ne me prendrait pour Satyre
Qui par ses ruses et bien-dire
Vous déflore dans les nymphées
Ô sois douce à ton mirliflore !
Sous l'ombre éthérée de cet orme
Nous flirterons ferons un somme
Dans le calme encensé de flore
CC Nountché
La flûte de Pan
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