PARANOÏA DE LA SUPERSTITION
En
sortant de chez moi à la lueur à giorno
Mon pied gauche buta à une pierre carbonado
C'est ce qui me causa tous ces successifs revers
J'ai raté le bus, raté le train même le woro-woro
J'ai échoué à mon concours, ô quel funeste nôrô !
Les douze lunes passées, j'avais une fée pieds plats
À la beauté éblouissante d'un solitaire lilas
Trôné majestueux au milieu des plus belles fleurs
J'aurais dû m'en débarrasser suivant ce vieillard
Qui m'a dit qu'elle enfumait la courbe de mon aura.
Et ce hibou qui blotti sur la crête de ce manguier
Bouboulait en face de la porte de ma case en bisé
Ce hibou, ô Dieu ! n'était-il pas l'oracle de mes revers
De ma traversée du désert, d'un aloi malheureux
De mes poisses aux concours au résultat prépayé ?
Et toi le chat noir à travers les nuits noires errant
A la robe hérissé, aux yeux d'aigle phosphorescents
Que pâmé j'ai croisé à cette patte-d'oie naguère
N'es-tu pas, ô ogre infime, cet aspiole malfaisant
Qui m'a soufflé à tort ces maux de tête intermittents ?
Et toi le chiot injustement broyé par ce chauffard
Que j'ai vu dans la rive gauche de chaussée en effroi
J'aurais dû cracher trois fois sur toi dans la fondrière
J'aurais dû te lapider comme le satan de Mina
Pour exorciser à jamais ton exécrable yama.
Bon Dieu ! Cet homme écopera d'une malédiction !
Comment peut-on s'amouracher d'une des forgerons
Pour déshonorer sa noblesse et vivre dans galère ?
À un griot une griotte pour nous faire des djanjon !
À un noble une noble, à une noblionne un noblion !
Ô sacrilège ! Quels froufrous partout sur mon toit !
J'arrête tout ! J'aurais dû y rentrer avec pied droit !
N'est-ce pas un sabbat houleux des sorcières
Ces vieilles édentées qui feraient de moi une proie
En me faisant passer cette nuit de vie à trépas ?
Mon pied gauche buta à une pierre carbonado
C'est ce qui me causa tous ces successifs revers
J'ai raté le bus, raté le train même le woro-woro
J'ai échoué à mon concours, ô quel funeste nôrô !
Les douze lunes passées, j'avais une fée pieds plats
À la beauté éblouissante d'un solitaire lilas
Trôné majestueux au milieu des plus belles fleurs
J'aurais dû m'en débarrasser suivant ce vieillard
Qui m'a dit qu'elle enfumait la courbe de mon aura.
Et ce hibou qui blotti sur la crête de ce manguier
Bouboulait en face de la porte de ma case en bisé
Ce hibou, ô Dieu ! n'était-il pas l'oracle de mes revers
De ma traversée du désert, d'un aloi malheureux
De mes poisses aux concours au résultat prépayé ?
Et toi le chat noir à travers les nuits noires errant
A la robe hérissé, aux yeux d'aigle phosphorescents
Que pâmé j'ai croisé à cette patte-d'oie naguère
N'es-tu pas, ô ogre infime, cet aspiole malfaisant
Qui m'a soufflé à tort ces maux de tête intermittents ?
Et toi le chiot injustement broyé par ce chauffard
Que j'ai vu dans la rive gauche de chaussée en effroi
J'aurais dû cracher trois fois sur toi dans la fondrière
J'aurais dû te lapider comme le satan de Mina
Pour exorciser à jamais ton exécrable yama.
Bon Dieu ! Cet homme écopera d'une malédiction !
Comment peut-on s'amouracher d'une des forgerons
Pour déshonorer sa noblesse et vivre dans galère ?
À un griot une griotte pour nous faire des djanjon !
À un noble une noble, à une noblionne un noblion !
Ô sacrilège ! Quels froufrous partout sur mon toit !
J'arrête tout ! J'aurais dû y rentrer avec pied droit !
N'est-ce pas un sabbat houleux des sorcières
Ces vieilles édentées qui feraient de moi une proie
En me faisant passer cette nuit de vie à trépas ?
CC Nountché
La Kora de sora
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