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Affichage des articles du 2016

LA GAZELLE DU DÉSERT

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J’ai pris le car un peu tôt Ratant celui des lève-tôt Et se sont croisés illico Nos regards sans dire mot Nos sourires alter ego  J’ai pris le car à la Médina Qui desserve la Marsa Et parmi tous ces zonards Fagotés de pâles costards Sur de sales bénards Attroupés là-bas Faisant les saint-bernards En aboyant : « Guiraraguira ! » En bavant : « Yâ kahla ! »  J’étais le seul négro Se rendant au boulot Avec son nez trop gros Habillé en folklo Comme un vrai latino Mais sans sombrero Bien coiffé en afro  En parmi ces lies du désert C’est moi qu’elle ciblait C’est de moi qu’elle s’enflammait C’est moi qu’elle adorait C’est de moi qu’elle mourait  La gazelle du Sahara La belle aux cheveux de soie La molle aux yeux de chat La demoiselle au doux regard La perle au buste de poix L'agnelle qui ne me haïssait pas © Charles Coulibaly Nountché © Les Sons de balafon PS: POÉSIE ET PROSE Tome I : Les Neuf Muses, a paru aux éditions Mon Petit Éditeur. Vous pouvez vous

C'EST L'HARMATTAN

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C'est l'harmattan. L'alizé continental échappé du Sahara et du Sahel qui souffle Qui véhicule un vent sec poussiéreux qui étouffe. Chaque matin le ciel est clair comme du lait frais de chamelle Et la brume dans l'atmosphère glaciale couleur d'une étendue étale de glace vaporisante sur le Pôle Nord. C'est l’harmattan. Le sent-bon des encens qui s'exfiltre des croisées des gourbis en terre battue Refuges des vieillards qui se font rares dans des réunions familiales matutinales Qui ne réapparaissent que peu dans une journée chargée d'extinction des feux de brousse Et sous un rayon de soleil aux coups faibles qui leur est salutaire Mais mêlé des particules de sable et de poussière stressants. Mais est-ce vraiment l'harmattan, ô mon âme sœur ? Toi dont la peau calorifique oint ma peau de sa douceur et l'empêche de se dessécher, Toi dont les lèvres pleines d'hydracool humidifient mes lèvres d'une succion mielleuse Et maintiennent

LA CHUTE DE NOS AGES

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Les jours autour de nous s’écourtent Et nos âges itou s’écoulent en gouttes Du faîte de nos niagara qui s’abiment Sans brouhaha dans des abîmes Couverts d’armada de brumes Distillés dans un courant Déversés dans un océan Qui en croît et décroît Qui en détroit jamais ne croit Que les jours autour de nous s’écourtent Que nos âges itou s’écoulent en gouttes. © Charles Coulibaly Nountché © Les Sons de balafon PS: POÉSIE ET PROSE Tome I : Les Neuf Muses, a paru aux éditions Mon Petit Éditeur. Vous pouvez vous en procurer un ou plusieurs sur Amazon, sur Fnac, ou via ce lien de l'éditeur: https://www.monpetitediteur.com/librairie/

J'AI BLUES

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J'ai souqué sur les mers déchaînées Pour jouir de la vie sur l'autre rive J'ai souqué sur les mers déchaînées Pour jouir de la vie sur l'autre rive Mais connais-tu le blues mon frère Qu'ont les condamnés aux Enfers Comment va la santé du patriarche Qui attend mes soins sur son grabat Comment va la santé du patriarche Qui attend mes soins sur son grabat Je t'enverrai dès demain mon frère Les deux tiers de mon maigre salaire Ô je perds chaque jour ma noblesse Quand je m'engouffre dans ces trams Ô je perds chaque jour ma noblesse Quand je m'engouffre dans ces trams Et je ne suis qu'un bagnard mon frère Dont ne sèchent jamais les pleurs Si les ancêtres exaucent mes vœux Pour abolir cette clandestinité Si les ancêtres exaucent mes vœux Pour abolir cette clandestinité Je foulerai le sol du bercail mon frère Pour en finir avec cette misère © Charles Coulibaly Nountché © Chants d'âme sur khalam PS: POÉSIE ET PROSE Tome I : Les N

BEAUTÉ INCANDESCENTE

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Et le jour avait decrescendo éteint son séjour Pour brouiller en nimbostratus la céleste voûte Pour plonger illico dans les abîmes abyssaux Le monde, ses hommes ses végétaux ses animaux.  Et les étoiles parsemaient la toile du firmament Tout autour de la faucille d’or qui lustrait en faisant Les jeux de lumière d’une bouée en boule de cristal S’échappant des profondeurs d’une onde abyssale. Et la brise dont bruissaient les feuilles sur les crêtes Des acacias des manguiers, au-dessus des faîtes Des bâtisses en bisé, remplissait d’une suave douceur L’atmosphère dormante pour bercer les grands labeurs.  Et ta silhouette chouette qui allait d’un moment à l’autre M’apparaitre cocotte, survivait dans cet antre A toutes les transmutations du voyeurisme fantastique Jusqu’à ce qu’apparaisse ta beauté incandescente féerique. © Charles Coulibaly Nountché © La Kora de sora PS: POÉSIE ET PROSE Tome I : Les Neuf Muses, a paru aux éditions Mon Petit Éditeur. Vous pouvez vous en proc

TU TE DISAIS COMBIEN MÉCONTENTE

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Tu te disais combien mécontente ! Que l'espace en connivence avec le contretemps Comme un ouragan dévastateur forcené Qui arrache à l'arrache-clou les charpentes D'arrache-pied les toitures les plus rivées Et courbe les échines des chiendents Saccagerait notre temple rituel Blasphémerait notre autel sacrificiel Où l'on idolâtrait notre suprême dieu-amour Comme l'icône d'une antique religion Mais voici l'emprise du temps sur le contretemps Qui nous a offert ses artères claires Liant le Levant au Couchant Qui nous a ouvert son espace clairsemé de lumières Et ses lignes parallèles Que fendent nos ailes d'archange Nos esprit-saints infusés Pour nous réunir sur la terre promise Après l'errance de nos âmes Tourmentées apaisées © Charles Coulibaly Nountché © Chants d'âme sur khalam PS: POÉSIE ET PROSE Tome I : Les Neuf Muses, a paru aux éditions Mon Petit Éditeur. Vous pouvez vous en procurer un ou plusieurs sur Amazon, sur Fnac, o

SUR MA VOIE LACTÉE

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Sur ma voie lactée une seule étoile idoine, Parmi tous ces milliards autour de mon aura, Plus brillante que la lumineuse Pivoine, Plus luisante que la nébuleuse Eta Carna. C'est elle qui fera un jour que mon diamètre Replié mesurerait cent mille années-lumière ; C'est elle qui fera que ma bande non-être Serait un sillon clair dans le champ sublunaire. Ce sera elle qui me rendrait immortel De ses étreintes, de ses amours à la fois, Comme l'invincible Hercule du lait d'Héra ; Et ce sera elle mon noyau spirituel Qui m'illuminerait d'un halo de rayon, Pour que je sois plus vu des quatre horizons. © CC Nountché © La Flûte de Pan PS: POÉSIE ET PROSE Tome I : Les Neuf Muses, a paru aux éditions Mon Petit Éditeur. Vous pouvez vous en procurer un ou plusieurs sur Amazon, sur Fnac, ou via ce lien de l'éditeur: https://www.monpetitediteur.com/librairie/ Photo: https://fr.pinterest.com/pin/

SAUDADES

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A travers les terres polaires Les steppes couvertes de givres Les landes de teneur de cuivres Et les alpes drapées de pâleur Sonnent mes saudades Des forêts profondes En ode et ballades Sous des voûtes célestes beiges Les pins aux faîtes gris ombragés Sur les gratte-ciel aux pics gelés Les terrasses craquant de neiges Sonnent mes saudades Des forêts profondes En ode et ballades A travers les sulfureux déserts Les regs aux pierres volcaniques Les ergs aux sables élastiques Et les oasis prodiguant fraîcheur Sonnent mes saudades Des forêts profondes En ode et ballades Sous le soufre d’un soleil torride Les soufflets flagellants d’un chergui La touffeur fouettante d’un gourbi Et les bourrasques trop arides Sonnent mes saudades Des forêts profondes En ode et ballades.  © CC Nountché © Chants d'âme sur khalam Peinture: Daryl Price Art

MAMIE ET PAPI

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Mamie broie de sa denture en ruines Le quartier de kola Papi aspire de ses narines La poudre de tabac Les petits ours espiègles effrontés Tanguent sur les cuisses Exsangues osseuses frigides de Mamie et l’amusent Les nounours en robe fine tirent Le verger enneigé Qui borde la mine pince-sans-rire Du papi harcelé L’une ou l’autre parle en cet âge moins Mais songe tout au plus L’une et l’autre guettent souvent si loin Au seuil d’un Infini Ce métro commun de frayeur ramper Sur aucun rouillé rail Dans des tunnels pénombres ombrageux Sans aucun soupirail L’une et l’autre semblent être tantôt En désunion de corps Attendant le verdict du monstre à faux Qui désunit à tord © Charles Coulibaly Nountché © Les Sons de balafon Photo: http://marinou.skynetblogs.be/index-10.html

TA FINE APPARENCE

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Il y avait parmi mes nuits une nuit Toute blanche comme une toile vierge Où ta fine apparence ainsi qu'un cierge Fondait et s'érigeait en statue nue. A même ta nudité ver de terre Grelottant de mes mains électriques Nuls préliminaires oniriques Qui disparaissent en un seul éclair. Ton nez exhalant un tiède benjoin Tes lèvres si fines si mielleuses Tes yeux clos d'une morte savoureuse Combien ils m'étaient un opiaçant joint ! Et tes débattements d'Io la génisse Et tes battements d'ailes sous mon corps Et tes gémissements d'un doux octuor Combien ils étaient comblés de délice ! © Charles Coulibaly Nountché © La Flûte de Pan PS: POÉSIE ET PROSE Tome I : Les Neuf Muses, a paru aux éditions Mon Petit Éditeur. Vous pouvez vous en procurer un ou plusieurs sur Amazon, sur Fnac, ou via ce lien de l'éditeur: https://www.monpetitediteur.com/librairie/ Peinture: Léon COMERRE - Odalisque à la peau de lion

ENVIE

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La pauvreté est un malheur, Déshonneur et envie ; La richesse est un bonheur, Honneur et envie. Et l’envie de la pauvreté pousse à haïr, Et l’envie de la richesse pousse à asservir. Ô Envie ! Ô Envie ! Médaille à revers vicieux, Médaille à avers vicieux ! © Charles Coulibaly Nountché PS: POÉSIE ET PROSE Tome I : Les Neuf Muses, a paru aux éditions Mon Petit Éditeur. Vous pouvez vous en procurer un ou plusieurs sur Amazon, sur Fnac, ou via ce lien de l'éditeur: https://www.monpetitediteur.com/librairie/

FÉE ! TE RAPPELLES-TU ?

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Fée ! te le rappelles-tu ? C'était dans le silence parfumé du bois Où tu débordais de joie Tu avais avec vergogne Ligoté mes deux pognes Et avec de la doublure de ton foulard de soie Bandé mon visage Pour me plonger dans le noir Mais j'avais flairé sans peine Le sent-bon de ton amour Au milieu de ces baumes sauvages Et sans ausculter le remours de ton coeur Et les pouls dus à ta chaleur douce Je m'étais dirigé sans obstacle Vers ta cachette de nymphette Pour te dégoter Pour te soulever dans mes bras Que tu délias © Charles Coulibaly Nountché © La Flûte de Pan PS: POÉSIE ET PROSE Tome I : Les Neuf Muses, a paru aux éditions Mon Petit Éditeur. Vous pouvez vous en procurer un ou plusieurs sur Amazon, sur Fnac, ou via ce lien de l'éditeur: https://www.monpetitediteur.com/librairie/

PARDONNE-MOI, SEIGNEUR !

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Pardonne-moi, Seigneur ! Je ne suis qu'un pécheur ! Car je viens de rompre mon vœu de chasteté, Après des lustres passés dans ce monastère, Où dévot, résigné dans la fatalité, Je n'adorais que Toi seul, qu'une Déesse-mère. Pardonne-moi, Seigneur ! Je ne suis qu'un pécheur ! Le Diable m'a tenté, m'a peint une beauté, Fine, palpable, aimable, pleine de splendeur, Aux beaux yeux attrayants, éblouissant de bonté, Aux seins amortis d'un buste nectarifère. Pardonne-moi, Seigneur ! Je ne suis qu'un pécheur ! J'ai admiré, moi l'apostat, sa vénusté, Je me suis laissé entraîner par sa douceur, Et, comme prosterné devant sa Sainteté, J'ai imploré sa sensualité, sans pudeur. Pardonne-moi, Seigneur ! Je ne suis qu'un pécheur ! Ta voie sacrée m'échappe, et l'usage de cierge Et toute étreinte et tout baisement de naguère, Voués désormais à une factuelle vierge, Reflet, sans visions, de ton amour supérieur. Pardonne-moi, Seign

LES BACCHANALES

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Au terme terne de mon odyssée harassante, hélas ! voilà toi devant moi, ô Népenthès ! La sirène crincrinnant du larynx des Sirènes qui m'avait engourdi, la mélopée maussade des Oréades Et la complainte des vieilles divinités citadines qui m'avaient offusqué raillé harcelé dans les orgies, Disparaissent par l'exhalaison salutaire de tes fleurs prodiges. Dans ma sérénité nouvelle aucune remembrance, aucune révélation hypermnésique. Aurais-je besoin des moyens mnémotechniques pour revivre les bacchanales ? Non! Ô ouvreur ! baisse les rideaux pour que jouent toutes seules les bacchantes avec les satyres ; La nuit est tombée le soleil nimbé et mon monde illuminé indemne de tout un passé. © CC Nountché © Chants d'âme sur khalam PS: POÉSIE ET PROSE Tome I : Les Neuf Muses, a paru aux éditions Mon Petit Éditeur. Vous pouvez vous en procurer un ou plusieurs sur Amazon, sur Fnac, ou via ce lien de l'éditeur: https://www.monpetitediteur.com/librairie/

DÉSIR ADULTÈRE

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Dame ! Nous avions greffé comme deux arbres longévifs nos deux âmes sœurs au cœur d’une terre que n’épargnait aucune ardeur sororale Voluptueuse et fougueuse. Mais voici que l’ombre fantôme de ses feuilles à philtre magique Trahie nous poursuit nous maudit d’un amok de désir adultère incoercible et tête de l’Hydre de Lerne. Nous avions bêché défriché notre lopin de lot, nous l’avions engraissé y planté des roses aux reflets papillotants Où Eve et Adam proscrits iniquement de leur demeure d’Éther, riant de la fureur d’un Père Nous contemplions les chrysalides naissantes poussant des ailes luminescentes, butinant sur des fleurs aux suaves senteurs Où Eve et Adam nous nous dépouillant les cheveux les cils les sourcils tour à tour, jouant juvénilement au cache-cache, Après des passe-passe nous nous retrouvions dans les bras après des ahans télépathiques Et nos rires toniques comme ah ! ils étaient pathétiques et nos sourires atones comme la fin d’un opéra symphonique Ma

NUL N'EST HEUREUX EN AMOUR

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Nul n'est si heureux en amour Que celui qui troque son cœur Contre celui d'une âme sœur Persiflant ainsi tout glamour Ô que je ne sois dans le rets De tes sourires séduisants Ou de tes mamours envoûtants Ou de toi feignant ta douceur © Charles Coulibaly Nountché PS: POÉSIE ET PROSE Tome I : Les Neuf Muses, a paru aux éditions Mon Petit Éditeur. Pour s'en acquérir, voici le lien : https://www.monpetitediteur.com/librairie/ Photo: https://fr.pinterest.com/pin/446982331749256986/

DEUS EX MACHINA

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Heureux qui voudra être un deus ex machina Pour voler aux dieux la flamme de Prométhée, Pour illuminer et sauver l’humanité ; Mais plus heureux qui sera un vrai Madiba, Pour sortir de la basse-fosse avec colombe Dans les deux paumes bien tendues vers ses bourreaux Qui de prime abord la prennent pour un cadeau Empoisonné qu’offre un fantôme de la tombe. Et son âme sortie du bloc évocatoire, Purifiée, comme dans un  purificatoire, De toute haine et toute vengeance et phobie, N’aura de prix pour ceux qui l’ont embastillé Et humilié, pour ceux qui les ont assistés, Longtemps sans crier halte à la folle barbarie. © Charles Coulibaly Nountché © Les Sons de balafon PS: POÉSIE ET PROSE Tome I : Les Neuf Muses, a paru aux éditions Mon Petit Éditeur. Pour s'en acquérir, voici le lien : https://www.monpetitediteur.com/librairie/ Peinture: http://www.artsfon.com/76929-nelson-mandela-mandela-

MON BRACELET ÉLECTRONIQUE

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Ton image diaphane d'un feu incandescent Ton amour au goût doux qui rend soûl Ton sourire cruche de miel laiteux Ton regard à l'aura narcotique Ton œillade éclair qu'accompagne la foudre Contiennent-ils la puce d'un bracelet électronique Que mon esprit vigile aux cent yeux d'Argus Capte sur les caps de l'infini ô ma puce © Charles Coulibaly Nountché © La Flûte de Pan PS: POÉSIE ET PROSE Tome I : Les Neuf Muses, a paru aux éditions Mon Petit Éditeur. Pour s'en acquérir, voici le lien : https://www.monpetitediteur.com/librairie/ Photo: Jojo-peinture/ https://www.alittlemarket.com/peintures/fr_deshabille_en_dentelle_fine_noir_tres_belle_fille_-17749351.html

NON ! NON ! JE NE DISCUTERAIS PAS...

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Non non je ne discuterais pas de sexe des anges Tandis que les orfraies défèquent sur nos têtes Que les scarabées roulent autour de nous les fanges Et que nos efforts font les décors des agonothètes © Charles Coulibaly Nountché © Publié le 1 août 2016 PS: POÉSIE ET PROSE Tome I : Les Neuf Muses, a paru aux éditions Mon Petit Éditeur. Pour s'en acquérir, voici le lien : https://www.monpetitediteur.com/librairie/einture: http://www.artmajeur.com/fr/artist/marc-declercq

LA FLAMME DE TA BEAUTÉ

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Même au cœur d’une apocalypse Encerclant le globe des flammes Creusant des gouffres de lave de magma La flamme de ta beauté qui m’enflamme Se décuplera se centuplera Et se multipliera à l’infini ô muse ! Pour sauver ta peau d’ébène Savoureuse voluptueuse La toison de soie noire sur ta figurine Follette au flot d’autan Et pour sauver notre loupiot innocent L’ornement de notre foyer D’où je vous tirerai sains et saufs En supportant la charge des dalles Comme du Monde le Titan Atlas © Charles Coulibaly Nountché © Chants d'âme sur khalam PS: POÉSIE ET PROSE Tome I : Les Neuf Muses, a paru aux éditions Mon Petit Éditeur. Pour s'en acquérir, voici le lien : https://www.monpetitediteur.com/librairie/

DÉLIVRÉ PAR UNE HINDOUE

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Lors d’un voyage initiatique à New Delhi, Où l’on voue à la sainte Kali darshana, Où tout le monde dans la vie est sous mukti, J’ai perçu une hindoue sortir d’un vihara. Drapée d’un translucide fleuri de sari, Qui dessinait sa fine taille de Krishna, Sa carrure en équilibre, ses nichons mûrs, Elle marchait en m’enseignant Kâma-Sûtra. De son nombril nu, de son front teint de bindi Coulait au-dessous le Gange, où en dhârânâ Je me baignais pour atteindre le samâdhi, Jamais atteint auprès d’un guru de yoga, Jamais atteint dans les nuages d’un pieux encens Où je ne pus m’identifier avec Brahman. © Charles Coulibaly Nountché © Les Sons de balafon PS: POÉSIE ET PROSE Tome I : Les Neuf Muses, a paru aux éditions Mon Petit Éditeur. Pour s'en acquérir, voici le lien : https://www.monpetitediteur.com/librairie/ Peinture/Femmes hindoues: http://jidima.centerblog.net/m/rub-ppeintures

BLANCHE DE NEIGE, CHAUDE DE TROPIQUE

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Je ne doute jamais, ô beauté franche ! Que le Haut sculpteur, toi créée une fois, En voulant te couvrir d’une peau noire, Se soit trompé pour te la rendre blanche. Ta peau, ô Cinna ! blanche comme neige, Est un parc d’attraction de Tanzanie, Et, quand on y entame un safari, Voluptueuse comme une antilope en piège. Combien de touchers à travers ces champs Les plus sacrés de toi, m’ont propulsé Du pays froid au pays trop chaud et pluvieux, Enfiévré d’une chaleur m’enchantant ! Combien de fois, ô Cinna, j’ai cueilli Des fruits à la saveur nectarifère Sur ta poitrine, papaye sans chair, Ananas et mangue à l’abondant jus ! La nostalgie de cette chaude Afrique, Ô Cinna ! retrouvée dans la chaleur De ta blancheur, je foule aux pieds ma terre Avec ses totems et ses éthiques ! © Charles Coulibaly Nountché © La Kora de sora PS: POÉSIE ET PROSE Tome I : Les Neuf Muses, a paru aux éditions Mon Petit Éditeur. Pour s'en acquérir, voici le lien : http

PARUTION/PRIX SPÉCIAL AFRIQUE : POÉSIE ET PROSE Tome I : Les Neuf Muses

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Vient de paraitre, depuis le 17 juillet, en France, POÉSIE ET PROSE Tome I : Les Neuf Muses, aux éditions Mon Petit Éditeur. Ses134 pages coûteront 15,95 euros version papier (format 145x210). Mais, comme cela vous a été promis, chers amis africains, nous avons négocié un prix spécial Afrique, accordé afin de l'obtenir à 5290 FCFA, la moitié de 15,95 euros. Pour ceux qui veulent le dévorer, il leur suffira de coller sur n'importe quel moteur de recherche le titre POÉSIE ET PROSE Tome I : Les Neuf Muses, ou cliquer sur ce lien pour s'en acquérir : https://www.monpetitediteur.com/librairie/ Sur la quatrième de couverture : "Les neuf muses", qui recueille des poèmes et proses, lyriquement et homériquement composés, est si l'on peut dire l'éveil de longues méditations, de plusieurs songes et réminiscences dont émanent des passions, des émotions, des compassions et des contemplations de la beauté terrestre et céleste, pour ainsi dire naturelle et surnaturelle

J’AI BU LE CALICE

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J’ai bu le calice jusqu’à la lie J’ai bu la ciguë Et les fruits vénéneux J’en ai tant croqué tout crus Mais j’y ai survécu Plus qu’un Mithridate immunisé J’ai tiré le diable par la queue Dans ma traversée des forêts épineuses Dans les déserts arides et ardents Sans que mes pieds saignent Sans que les pores de mon corps Suintent de suées ondulantes J’ai alpé les montagnes les plus hautes Et les plus vertigineuses Sans pour autant dégringoler J’ai plongé dans des mers houleuses Jusqu’à l’abysse ténébreux Sans pour autant me noyer J’ai résisté au passage dévastateur Des cyclones violents Des ouragans semant la terreur Dans mon microcosme cérébral J’ai vu l’éclipse sous le firmament De mon esprit en spleen Et l’Etna vomissant la flamme Et le Cyclope se déchainant Sous mon cœur l’emprisonnant Sans tomber dans la psychose Je te l’annonce prophétiquement Pour que tu t’y prépares Je te l’évoque moralement Pour que tu le fasses tien Je te le chante poétiquement

CHANT D’HONNEUR AU CHAMP D’HORREUR

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Ô Aigle du Caucase qui rogne mon foie, Qu'ai-je volé que le feu de la liberté Pour éclairer tous ces damnés sous le diktat De ton dieu qui me condamne tel Prométhée ? Tu lacères à mort mon corps rivé le jour Et dans mon foie tu picotes comme un pivert, Mais la nuit mon esprit de Phénix greffe tout Et m'incite à reprendre ma vie de sauveur. Que tu arraches mon âme dans le tourment, Mais n'ai-je pas planté la flamme où l'on distingue Le mal du bien, où la multitude longtemps Opprimée se replie pour rire du sourdingue ? Tu sais, tu ne détourneras ni la chaleur Ni la foi qui dopent chaque âme incrédule Qui chante libre mon honneur au champ d'horreur Tout en poursuivant mes douze travaux d'Hercule. © Charles Coulibaly Nountché © Chants d'âme sur khalam PS: POÉSIE ET PROSE Tome I : Les Neuf Muses, a paru aux éditions Mon Petit Éditeur. Pour s'en acquérir, voici le lien : https://www.monpetitediteur.com/librairie/ Photo/Mythologie: Prométhée

DOULEUR MORALE

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Aï ! Aï ! Douleur ! Douleur ! Elle refuse mes traitements Elle refuse mes pansements Arbre exfolié pour la greffe Mais en effusion d’âcre sève Aï ! Aï ! Douleur ! Douleur ! Blessure sans égratignure Plaie ni blessure ni brûlure Relent au poison viscéral Vent au souffle lacrymal Aï ! Aï ! Douleur ! Douleur ! Fantôme en soi qui se cache Spectre d’effroi qui se chasse Lutin railleur à la fois fuyard Diablotin à la fois criard Aï ! Aï ! Douleur ! Douleur ! Lamentation de voir détruire Indignation de ne secourir Imploration non exhaussée Invocation non exaucée Aï ! Aï ! Douleur ! Douleur ! Qui refuse mes traitements Qui refuse mes pansements Arbre exfolié pour la greffe Mais en effusion d’âcre sève © Charles Coulibaly Nountché © La Kora de sora PS: POÉSIE ET PROSE Tome I : Les Neuf Muses, a paru aux éditions Mon Petit Éditeur. Pour s'en acquérir, voici le lien : https://www.monpetitediteur.com/librairie/ Peinture: Edvard Munch

ELLE AVAIT CEINT SES CHEVEUX

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Elle avait ceint ses cheveux frangés D’un latifolié panama Ses reins fins pulpeux D’un paréo imprimé flashy Noué au-dessus d’une tranche de miches Sensuellement triste Elle voguait pieds de fine moulure nus En lévitation Sur le sable tamisé poli Légère air altier D’une génisse candide perdue sur la rive Et l’air alizé de la mer De glaucité de corail De ses mains d’éventail Éventait obéissant Son étendard flottant Sur son île solitaire Sans flore Sans faune Jalonnée de deux cocotiers Aux troncs marmoréens A la crête coiffée D’une couronne savoureuse © Charles Coulibaly Nountché © Chants d'âme sur khalam PS: POÉSIE ET PROSE Tome I : Les Neuf Muses, a paru aux éditions Mon Petit Éditeur. Pour s'en acquérir, voici le lien : https://www.monpetitediteur.com/librairie/

J’IRAI PAR LES SENTIERS…

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J’irai par les sentiers les plus tortueux des forêts En bravant les métamorphoses des fauves féroces Je passerai par-dessous bois frangés des lianes ophidiens En débroussant leurs dards de reptiles venimeux Je traverserai les ondes les plus tumultueuses sans voilier En me bouchant les oreilles sur les plaintes des Sirènes Je me tirerai de Dédale sans les sortilèges d’une Médée En vainquant le minotaure à mille avatars par les cornes Pour m’emparer de ta virginité, ô ma toison d’or ! © Charles Coulibaly Nountché © Chants d'âme sur Khalam PS: POÉSIE ET PROSE Tome I : Les Neuf Muses, a paru aux éditions Mon Petit Éditeur. Pour s'en acquérir, voici le lien : https://www.monpetitediteur.com/librairie/ Photo: http://vanille63.centerblog.net/m/rub-belles-femmes

LE POÈTE EMPRISONNÉ

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Les Muses cèdent le foyer aux idées noires Et la plume est un faix Sous les pas lourds des Cerbères Qui imposent un silence de cimetière Derrière les quatre murs étanches Chahute le moteur du Fourgon-sans-hublot Ô mémoire du Train de la mort ! Ô mémoire de l'ile de Gorée ! Et dans la cour de l'asile funeste Sous le feu de l'édit concentrationnaire Mes frères fin prêts pour le désert Mais Tanja prie le dieu de ses aïeux yoruba. Ô Tanja ! ne cesse pas d'implorer Olodumare ! J'entends crier ton nom un cerbère : ''Tanja ! Où te caches-tu, Tanja ? Tanja, tu n'échapperas pas ! Fini, les leurres ! © Charles Coulibaly Nountché © Chants d'âme sur khalam PS: POÉSIE ET PROSE Tome I : Les Neuf Muses, a paru aux éditions Mon Petit Éditeur. Pour s'en acquérir, voici le lien : https://www.monpetitediteur.com/librairie/ Peinture: laurent-jacqua.blogs.nouvelobs.com

SOLILOQUE

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Mais si j'essayais de les voir sur d'autres angles Ces épreuves aléatoires qui s'abattent sur moi De les ausculter de les disséquer de les analyser D'en sacrifier les organes néfastes et les greffer Mutatis mutandis, sans être entre le zist et le zeste ? Ah ! comme ça sera d'un prodige messianique ! Mais combien seront ces tentacules de l'Hydre Ces coquecigrues doués en renaissance à vaincre Et ces métamorphoses ces avatars démoniaques Et ces métempsycoses des psychoses à décimer ! Mais si j'essayais de m'en défaire philosophiquement De les confier stoïque à la fatalité et à la destinée De n'avoir peur du lot des conséquences effectives De nier les oracles douteux et l'ironie du diable De supporter la Croix de subir les soupirs de Golgotha ? Ah ! comme ça sera une des méditations fatalistes ! Mais ne serais-je un fakir souffreteux dans une rue Mais ne serais-je un ermite affamé dans un désert Mais ne serais-je un talap

DU COQ À L'ÂNE

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Il est des arbres qui se cicatrisent Après l'écorchure Mais pourquoi pas des hommes Après les blessures ? Ô Maitre ! peut-on trouver un ermite Chancelant dans une taverne Ou surprendre un soulard Méditant dans une caverne L'habit fait-il le moine ? J'avais cru en bon orpailleur Qu'en creusant des puits Je trouverais des diamants Mais ce n'était qu'un grain d'or Incrusté dans une pierre Mais est-ce possible, ô Sages ! De casser la pierre Sans casser l'or ? Dans ta pérégrination, bonhomme N'as-tu vu des chacals souriants Des chiens se remuant les queues En faisant la bougeotte Et des aigles royaux Faire des virées dans le ciel délavé Et revenir se poser bien dressés Sur le poignet ganté de leurs maîtres ? Je n'avais pas voulu être un botaniste Pour étudier les plantes Dont les tiges sont ornées de belles fleurs Mais aux racines vénéneuses Ni être un hydraulicien chevronné Pour mesurer savamment la profondeur D'une

JE SUIS DÉSOLÉ

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Je suis désolé ma fée J'ai gaspillé ma journée dans un grand labeur Pour que la nuit où doivent s'enflammer nos ardeurs Je sois un poulain castré Je suis vraiment désolé Mais crois-m'en toute grâce est faite de bonne heure Pour enchanter le cœur pour le rendre débonnaire D'un bien-aimé si navré © Charles Coulibaly Nountché PS: POÉSIE ET PROSE Tome I : Les Neuf Muses, a paru aux éditions Mon Petit Éditeur. Pour s'en acquérir, voici le lien : https://www.monpetitediteur.com/librairie/ Peinture: L'Amour et Psyché,par Louis Jean-François Lagrenée(1724-1805).

JE NE DISCUTERAIS PAS DE SEXE DES ANGES

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Non non je ne discuterais pas de sexe des anges Tandis que les orfraies défèquent sur nos têtes Que les scarabées roulent autour de nous les fanges Et que nos efforts font les décors des agonothètes © Charles Coulibaly Nountché © Publié le 1 août 2016 Peinture: http://www.scoop.it/t/afrique-et-culture/p/

AUBADE

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Arrosée de la rosée qui s'auréole Le long des sentiers sinueux sur la flore, Ma lyre luisant de la lueur d'Aurore Résonnera sur ta beauté de créole. Chassé par une nuit enchanteresse Des fées enfourchant des poulains parés, Rênes tenues par des cavaliers preux, Je ne sollicite aucune prêtresse ; Mais l'éclat lucide de ton visage Plus qu'une libation désenvoûtante ; Mais la soie de ta beauté envoûtante Translucide derrière le vitrage, Qui font cet astre de l'aube clément Qu'on admire à l'horizon vaporeux Sortir sa couronne auguste dorée Pour régner sur les esprits malfaisants. © Charles Coulibaly Nountché © Chants d'âme sur Khalam PS: POÉSIE ET PROSE Tome I : Les Neuf Muses, a paru aux éditions Mon Petit Éditeur. Pour s'en acquérir, voici le lien : https://www.monpetitediteur.com/librairie/ Peinture: artiste Fedossenko Roman Welcome to * * Musica Pittura e Dintorni * * by Alex Artista https://www.facebook.com/MusicaPitturaeDintor

ÉLÉGIE NUPTIALE

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Jeune fille à la poitrine imbue de délices À la beauté élue éblouie de blandices À la mine fluide d'une biche fugitive Au sourire d'une rose rétractive À la peau pommadée du soleil tropical Puisses-tu attendre mon élégie nuptiale Qui t'encenserait ô ma Shéhérazade Plus que de ces prétendants la sérénade © Charles Coulibaly Nountché PS: POÉSIE ET PROSE Tome I : Les Neuf Muses, a paru aux éditions Mon Petit Éditeur. Pour s'en acquérir, voici le lien : https://www.monpetitediteur.com/librairie/

LE SERMENT

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Je jure par Éros d'Aphrodite Et par Pan s'enflammant des nymphes Et par Apollon fou de belle Daphné Que mon désir le plus ardent Ne sera un jour que toi ô mamour Que mon cœur ne s’éprendra jamais Du sortilège de la finesse d’une diablesse Que de ta joliesse céleste, ô ma déesse ! © Charles Coulibaly Nountché ® Les Sons de balafon PS: POÉSIE ET PROSE Tome I : Les Neuf Muses, a paru aux éditions Mon Petit Éditeur. Pour s'en acquérir, voici le lien : https://www.monpetitediteur.com/librairie/

ET J’AI DIT QUE JE L’AIME

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Et j'ai dit que je l'aime ! Sous le ciel cosmique de ce salon de thé à l'enceinte mentholée Et au décor gothique parsemée de corps nébuleux ondoyants Mon regard glacial cherchant la grâce dans son aura faciale Mes yeux embués en quête de sa compassion d’une moniale Et ma main frileuse posée sur sa main fine et sublime Suppliant sa mansuétude. Car fallait-il que je lui dise que je l'aime Défiant l'emprise de sa joliesse sur ma psyché Une fois sauvé de la marée onirique où je la poursuivais Comme un dieu marin passionné d'une sirène à peau de dorade À la décharge électrique d'un poisson-chat Essoufflée effarouchée retranchée dans une roseraie Du fond marin tiède. © CC Nountché © Chants d'âme sur khalam

LES SONS DE BALAFON

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Père paix à jamais à ton âme dans le monde extérieur ! J'ai traversé la frontière et le bolong oblong - ah que je me rappelle ta belle Mijaurée de derrière le Fleuve La belle mijaurée qui fut l'une de tes muses, ton inspiratrice, l'esprit et la force motrice de tes kalas aux bouts magiques caoutchouteux Plus véloces qu'une paire de comète rebondissant sur les lattes idiophoniques de balanba pentatonique. Comme les plus vieux baobabs en étaient témoins oculaires et auriculaires, Samba le petit père gardien de la grande demeure M'a fait part de tes exploits dans les agoras qui s'extasiaient des sons de ton balafon, et des villages environs Qui ne pouvaient résister à ses mélodies et tes chants orphiques qui fendaient les airs jusqu'à l'Ether Et affranchissaient de leur pudeur ces damoiselles aux corps nourris du beurre de karité non offerts en étrenne à une étreinte En les projetant dans l'arène de danse extatiques et agiles, oh ! combien des b

CHANTS D'ÂME SUR KHALAM

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Maintenant que l’orage de l’hivernage vide comme un videur nos arènes de danse Que les pas cadencés des danseurs musclés, que les pas hâtifs des danseuses aux corps rotatifs aux jambes d’antilope royale Ne rendent plus nos ciels poussiéreux nébuleux Sous les rythmes de balafon et de bara, sous la résonance de kora jouant sur la voix d’un sora Mon âme dans un calme apollonien chante sur mon khalam vos charmes mesdames Et vos beautés jeunes filles virginales vignes vitales pour ces danseurs courtisans énergumènes Et vos souffrances humains quotidiennes pour leur apporter la panacée Et tes mystères nature qui t’entourent quand chantent les oiseaux de leurs voix d’or Quand guident les esprits des mânes mon esprit jusqu’aux portes des idées de l’Empyrée pour l’épurer. © Charles Coulibaly Nountché © Chants d'âme sur khalam Peinture: http://www.artmajeur.com/fr/artist/silver PS: POÉSIE ET PROSE Tome I : Les Neuf Muses, a paru aux éditions Mon Petit Éditeur. Pour s'en acqué

MA JOLIE JOLIE

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Ma Jolie Jolie La nourrice de ma volupté dionysiaque La berceuse de mes juvéniles caprices Mon armure contre la foudre démoniaque Mon rempart contre les fées tentatrices Ma Jolie Jolie Exorciseuse de ma drôle concupiscence Veilleuse sur mes extases delphiques Prêtresse qui guide mon existence Enchanteresse de ma vie romantique Ma Jolie Jolie © Charles Coulibaly Nountché PS: POÉSIE ET PROSE Tome I : Les Neuf Muses, a paru aux éditions Mon Petit Éditeur. Pour s'en acquérir, voici le lien : https://www.monpetitediteur.com/librairie/

J'AI BLESSÉ LE SAXAGÉNAIRE

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J'ai blessé sans vergogne sans fronde dans une fronde le sexagénaire serpent dragon de nos trésors. Vois-tu l'impact de sang sur mon front sur mes tempes insolents, sur mes mains souillées ensanglantées ? Vois-tu l'éclaboussure de sang sur mon sombréro hispanique, sur mon accoutrement ricain ? Vois-tu l'effusion de sang gouttelant de ma langue de mon langage vipérins ? J'aurais pu d'avantage m'introduire dans le temple sacré des mânes qui veillent sur nos âmes et pénates, Et Abraham défiant Nérone, détruire les statues-divinités et les masques métaboliques Qui animent l'esprit des danseurs initiés, Si le hasard ne m'avait pas dessillé les yeux, en m'entrainant chez l'Envahisseur Pour que ma nature dénaturée fasse à la fois le sujet et l'objet des discussions byzantines. © Charles Coulibaly Nountché

JANJON

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Ci-git ton corps invincible Délié de son âme qui Reçue dans la compagnie De Jata digne d’Hercule Se béatifie des péans Sur des koras lui chantant. Tu t’envolais sur la crosse De ton arquebuse à poudre Magique pour en découdre Dans une mêlée féroce Avec un faune biforme Au regard rouge ignivome. Quand les forces iniques Notre harmonie empestaient, Les forces dans les forêts Ont dit tout pathétiques : Comme le lion n’est pas là, Les lièvres jouent la kora. Fort cavalier d’avant-garde, Justicier par des serments, Tu ménageas prestement Ta lourde armure sans barde Pour vaincre sitôt la haine Qui gangrenait nos plaines. La victoire enfin signée Grâce à ta vaillance courue, A ta stratégie inouïe, Mais les grappes des lauriers Disputées sur des têtes, Tu manquais à ces fêtes. Ô saint maître vénéré ! Notre seul vrai ennemi, La maladie qui nous tue, Contre tes vertus ne peut Rompre les sons posthumes De nos cordes en to

JE SUIS LA PLUS BELLE

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Je suis la plus belle en ce jardin botanique, Et parmi les bégonias gerberas parva, Et parmi les mimosas pudica tropique, Je suis la plus odoriférante, crois-moi ! Les abeilles butinent, extraient mon nectar, Parcourant des lieues, fort attirées de mon baume, Comme ces papillons qui ne me quittent pas, Planant au-dessus de mon majestueux trône. Mais ayant tant régné au printemps à la reine, En cette mi-automne ma plaine est moins pleine ; Les abeilles émigrent sur d’autres prairies, Mes feuilles flétrissent, les papillons s’en vont A d’autres alcôves où la neige ne fond Pour fléchir blanchir les roses les plus jolies. © Charles Coulibaly Nountché © La Kora de sora