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Affichage des articles du février, 2016

LA FIFILLE DE MA MUSE

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J’ai une des Muses qui a une fifille Si adorable et mignonne à être butin D’une beauté qui de sa perfection éblouit, Légué à ma muse par le plasticien divin. Elle m’adore tant que nul ne doutera Que je sois la cause de sa venue, sa vie Sur cette Terre, en complicité avec sa Mère- qui aurait été par un Saint-Esprit Harcelée, non pas par ce gros Monsieur à l’air D’un vrai vulgaire qui ravit aux madones Leurs saintes virginités, comme Jupiter, Qui vient, les weekends, happer ma môme sur trône. Oh ! comme mon nounours s’attriste quand ce jour De rapt approche, ce jour qui lui est funeste ! Souvent le kidnappeur lui parait sur mes genoux, Et souvent sur ma poitrine, en loup-garou leste. Ô mon ange ! comme papa se commotionne Lors de ces rapts qui te privent tant de Dora Et de Babouche son ami qui t’émotionnent ; Et qui te privent de ces belles histoires De Blanche-Neige, des méchants hippogriffes ! Mais nombreuses sont celles qui te ressemblent, Et dont les mères sont

LE PREMIER BAISER GAI

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C’est dans une fraiseraie Qu’elle m’a tendu la rose D’une si magique dose Qui m’a rendu lors morose Serf qui sert dans un palais. C’est dans un tendre jardin Qu’elle m’a fort prodigué Ce premier baiser si gai Qui m’a laissé tout drogué Tout charmé de son venin. C’est dans un noir galetas Que son capricieux murmure D’un De profundis tenu M’a charmé à l’infini A tout charger comme Atlas. ® Charles Coulibaly Nountché © La Kora de sora Portrait : http://stop-tabac.ch/blog

BEAUTÉ EXTRATERRESTRE

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Je veux coûte que Coûte que vaille que vaille Et à qui mieux Mieux, faire une trouvaille Sur ce que ton charme Cache dans ta vénusté, Qui me tourne au drame Au clair de ta nudité. Je veux coûte que Coûte que vaille que vaille Et à qui mieux Mieux, faire une trouvaille Au fond de tes yeux Inculqués des rétines Qui projettent des feux A fission adamantine. Je veux coûte que Coûte que vaille que vaille Et à qui mieux Mieux, faire une trouvaille Sur ton origine Qui me semblerait féerique, D’un trône de djinn, Ou d’un monde archangélique, Pour que coûte que Coûte que vaille que vaille Et à qui mieux Mieux, jamais je m'enjaille ! ©Coulibaly Charles Nountché Publié le 18 avril 2014 © La Kora de sora Peinture: Nathalie Armand

À UNE GRANDE DAME

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Dame qui enflamme mon âme Mon khalam réclame ton charme Comme mon tamtam qui s'alarme Sur ta flamme de grande dame © Charles Coulibaly Nountché Publié le 24 février 2016 Peinture : Gélila par Nathalie Armand

DESIDERATA

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Je viens de fouler les terra incognita Et les recoins de la terre tout entière Et les jardins de délice sur toute sphère Pour que soit assouvi mon desiderata. Mais ces endroits foulés sont peuplés, ô ma belle ! Des êtres piteux, hideux, mais très estimés A mettre en duel les amants infortunés, A causer les ruines, les crimes passionnels. Ô dulcinée ! tu restes mon nec plus ultra, Tu demeures pour moi cette denrée très rare, Que jamais je ne trouve nulle part ailleurs. Tu es mon seul desiderata que toujours Je cherche dans des endroits sans la voir du tout Que le suave parfum exotique de ses fleurs. © CC Nountché © Recueil : La Kora de sora

ENFANT ILLÉGITIME ?

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Suis-je l’un de tes enfants illégitimes, mère, De ta douleur en gésine sur cette terre Giboyeuse et fertile, Pour que je sois des doigts des pignoufs désigné Comme un hôte venu-de-loin pour besogner Et se faire un pécule ? Pour que l’on me montre une lointaine contrée Que je n’ai jamais foulée un jour de mes pieds Et vue même une fois ? Pour que je sois à tout bout de champ humilié Par tes enfants moins légitimes et formés Dans tes pieux flancs que moi ? Ô bande de sacrilèges, qui répudiez Les fardeaux maternels, et abâtardissez De ses germes les gènes, Dites-moi où je suis né, de qui je suis né ; Dites-moi d’où je viens, où je vais séjourner, Sans qu’aucun ne se gêne ! © CC Nountché © Les Neuf Muses

BEL CANTO D'UN OISEAU

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Juche sur le fronton de ma maison Un oiseau qui débite des chansons De sa voix si aiguë trémolo Qu'elle m'évoque la belle saison Où les plants éblouissent de floraison De par ta complainte mélodieuse D'une game à une autre si harmonieuse Digne d'une diva de bel canto Se fortifie mon âme douloureuse Et s'abroge ma solitude gueuse Tu ne sauras ô oiseau que ta voix D'or plaintive d'une prima donna Chante sur ma Kora qui joue solo Pour implorer une beauté de soie Ma vie mon doux rêve mon seul espoir © Charles Coulibaly Nountché Publié le 20 février 2016

MEA CULPA

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C’est vrai que je remets tout à la saint-glinglin, Aux calendes grecques, ô ma sainte-nitouche ! Mon lys épanoui qu’à mon absence ne touche Dans mon pré un satyre qui feint le zinzin. Mais n’est-ce pas si vrai qu’au lointain le crincrin D’un pouls qui houle en sourdine, ô mon saintpaulia ! Soit bien la pastorale du cœur incarnat D’une âme sœur qui pleure un tendre train-train ? Ô madone ! crois aux transport d’un saint-esprit, Qui s’adonne, enfant de Poros et Pénia, A ton adoration, qui fait son mea culpa, Qui commémore avec remords ces entrevues Des clairs de lune qui excommunient l’amour, Des ombres qui le béatifient aux coins des bourgs ! Charles Coulibaly Nountché Les Sons de balafon Tous droits réservés Peinture : artdepehah.eklablog.com

JUPITER EN FUREUR

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Tu as les matières les sphères et l’Ether ; Tu as l’éclair le tonnerre sous ton sceptre ; Et tu as l’œil sur tout, sur le globe terrestre, Sur tous les esprits célestes, ô Jupiter ! Ton empire, si auguste, basé sur la Justice Qui fait sa prospérité depuis des lustres, Et qui fait de ses habitants des illustres, A séduit plus d’un dans le monde des vices. Mais Jupiter, si une fois de plus Lycaon T’a fait des outrages, en détrempant les membres De tes protégés dans l’eau d’acide qui démembre, En rôtissant d’autres au feu ardent qui fond, Diffère l’horreur au Conseil des litiges, Pour préserver l’innocence d’un autre Déluge. Charles Coulibaly Nountché Recueil : La Kora de sora Tous droits réservés

PARDONNE-MOI, SEIGNEUR !

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Pardonne-moi, Seigneur ! Je ne suis qu'un pécheur ! Car je viens de rompre mon vœu de chasteté, Après des lustres passés dans ce monastère, Où dévot, résigné dans la fatalité, Je n'adorais que Toi seul, qu'une Déesse-mère. Pardonne-moi, Seigneur ! Je ne suis qu'un pécheur ! Le Diable m'a tenté, m'a peint une beauté, Fine, palpable, aimable, pleine de splendeur, Au yeux attrayants, éblouissant de bonté, Aux seins amortis d'un buste nectarifère. Pardonne-moi, Seigneur ! Je ne suis qu'un pécheur ! J'ai admiré, moi l'apostat, sa vénusté, Je me suis laissé entraîner par sa douceur, Et, comme prosterné devant sa Sainteté, J'ai imploré sa sensualité, sans pudeur. Pardonne-moi, Seigneur ! Je ne suis qu'un pécheur ! Ta voie sacrée m'échappe, et l'usage de cierge Et toute étreinte et tout baisement de naguère, Voués désormais à une vive vierge, Qui incarne, sans visions, ton amour supérieur. Pardonne-moi, Seigneur ! Je n

JE SUIS UN DOUX ALCOOLIQUE

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Je suis depuis des lustres un doux alcoolique Parmi tant d'autres ligotés pour une cure Qui confessent leur ébriété sans retenue, Dans des asiles où tout sonne poétique. Enfant, je pleurais au berceau, d'après ma mère, En réclamant les chants de mon père orphiques, Et rigolais souvent des visions delphiques, Apollon soûl des valses d'une bayadère. Adolescent, j'adulais le ciel, la nature, M’enivrais de la senteur des mystiques fleurs, Des chants des Piérides ; j'accompagnais Homère Dans des odyssées grouillées d'extracréature ; Et Virgile jusque dans le palais d'Elissa Qui méditait une immolation passionnelle ; Et Ovide dans l’alcôve d'une sensuelle, Limant ses jambes, peaufinant sa peau de soie. Adulte, initié à les enchanter chacune, Les neuf Muses illuminaient mes jours et nuits, En me conviant aux orgies pour jouer ma lyre, Pour encenser une divinité sublime. Et me voilà inassouvi de tous ces vins : Les vins extraits de ces beaut

UN GALOPIN GAGA

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Un galopin gaga galvauda Fort à tort le corps retors Du vieillard Qu'il s'ébranla qu'il tangua Qu'il s'affaissa sur ses fesses De vieux baobab Et la jeunesse de la vieillesse Rit débite débile des rires Des cris accrus Quand la vieillesse se hisse les fesses Mais tombe retombe sombre Sans appui. © Charles Coulibaly Nountché © Recueil: Les Sons de balafon Photo: http://novel.unblog.fr/2008/11/07/turc/

LA FOUDRE D’UNE PASSANTE

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POÉSIE ET PROSE LA FOUDRE D’UNE PASSANTE Quand elle passe fait une victime Parmi tous ces Pan oisifs qu’elle attire Parmi ces hédonistes qu’elle tire De sa joliesse et sa taille fine Quand elle passe tout foudroie en elle Ses yeux perlés de fluides lentilles Son regard de chat d’une aura scintille Ses lèvres servent de la sève à miel Et de sa démarche frêle féline Ses gros rotoplots comme des halos Font des barjos de leurs pointus museaux ; Ah ! ses miches, grosses nectarines. Et de sa démarche la vie se plie La mutité subjugue la nature Le dieu Éros submerge les désirs Et dans des prières on la supplie. © Charles Coulibaly Nountché © Recueil : La Kora de sora

LE MONOLOGUE NOCTURNE

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POÉSIE ET PROSE LE MONOLOGUE NOCTURNE Étendu sur mon lit, je t’attends, moins attendri, ô ma chérie ! Tous ces bruits entendus, qui fuient qui s’infiltrent filtrés dans ma chambre exigüe, est une joie qui s’abat sur moi mais qui finit : ces cornes des cabris qui effleurent la porte du gourbi où je suis engourdi, le moindre vent qui souffle et qui fait s’éclabousser ces mangues mûres sur le sol dur, les chats sont en rut, les chiens aboient wao... wao ! wao !, ce sont les maraudeurs qui vident le grenier de Mossi Lamoussa, non ce sont les fantômes qui dansent, non ce sont les revenants qui passent , car le petit Chaka vient de passer de vie à trépas...c’était hier son trépas, après avoir passé six mois sur son grabat. Il avait le sida ? je ne sais pas ! Dis-moi s’il avait le sida, mon imprécateur mon contempteur mon dénigreur ! ? Non ! il n’avait pas le sida ! Mais il était la proie d'un sabbat ! Étendu sur mon lit, je t’attends, moins attendri, ô ma chérie ! Je passe aujourd’

JE SUIS LA PLUS BELLE

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POÉSIE ET PROSE JE SUIS LA PLUS BELLE Je suis la plus belle dans ce parc botanique, Et parmi les bégonias gerberas camélias, Et parmi les mimosas pudica de tropique, Je suis la plus odoriférante qui soit ! Les abeilles butinent, extraient mon nectar, Parcourant des lieues, fort attirées de mon baume, Comme ces papillons qui ne me quittent pas, Planant au-dessus de mon majestueux trône. Mais ayant tant régné au printemps à la reine, Cette mi-automne ma plaine est moins pleine ; Les abeilles émigrent sur d’autres prairies, Mes feuilles flétrissent, les papillons s’en vont A d’autres alcôves où la neige ne fond Pour fléchir blanchir les roses les plus jolies. © Charles Coulibaly Nountché © Recueil: La Kora de sora

JE BAS LES AILES

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POÉSIE ET PROSE JE BAS LES AILES Je bas les ailes en plein air Depuis des heures Chassé de mon repaire Comme un moineau Occupant du toit d’un ghetto Refoulé par les loupiots Je bas les ailes en plein air Depuis des heures En quête d’autres repaires Sac à main sac à dos Foulant les rues en bon clodo Traînant mon bon cerveau Je bas les ailes en plein air Depuis des heures Sous un ciel d’Hiver Sans voir les hublots Bouchés tels les tonneaux Par les hôtes du ghetto Je bas les ailes en plein air Depuis des heures Chassé de mon repaire Comme sentent mes oripeaux ! Comme se plaint mon cogito Pour dire « Ecce homo ! ». Charles Coulibaly Nountché Les Sons de balafon Tous droits réservés Peinture : m-planete.com

BLANCHE DE NEIGE, CHAUDE DE TROPIQUE

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POÉSIE ET PROSE Blanche de neige, chaude de tropique Je ne doute jamais, ô beauté franche ! Que le Haut sculpteur, toi créée une fois, En voulant te couvrir d’une peau noire, Se soit trompé pour te la rendre blanche. Ta peau, ô Cinna ! blanche comme neige, Est un parc d’attraction de Tanzanie, Et, quand on y entame un safari, Voluptueuse comme une antilope en piège. Combien de touchers à travers ces champs Les plus sacrés de toi, m’ont propulsé Du pays froid au pays trop chaud et pluvieux, Enfiévré d’une chaleur m’enchantant ! Combien de fois, ô Cinna, j’ai cueilli Des fruits à la saveur nectarifère Sur ta poitrine, papaye sans chair, Ananas et mangue à l’abondant jus ! La nostalgie de cette chaude Afrique, Ô Cinna ! retrouvée dans la chaleur De ta blancheur, je foule aux pieds ma terre Avec ses totems et ses éthiques ! © Charles Coulibaly Nountché Publié le 15 janvier 2014 © Recueil: La Kora de sora

SOLFÈGE D'UNE NUIT

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Ô chouette de moelle charnelle qui me fuis, Rappelle-toi, cruelle, notre première nuit ! Où, toute nue sur le lit, fondue sur le dos, Tu fredonnais, do ré mi fa sol la si do. Tes téguments, ô veloutée peau de lézard, Me chatouillaient, boa à sonate de Mozart. Qu’avais-tu oublié dans ton cabas, pilules ? Le fouillant, tes obèses jumeaux me sourirent. Quel diable cocher à l’immédiat m’envoûta De ne pas cabrer la fraîche jument, recta ? Tu me revins : aï ! mes testi... recule, ô sirène ! Et tes tentacules me captivent en haleine. CC Nountché Les Neuf Muses Peinture : www.galerie-creation.com

C'EST L'HARMATTAN

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POÉSIE ET PROSE C'EST L'HARMATTAN C'est l'harmattan. L'alizé continental échappé du Sahara et du Sahel qui souffle Qui véhicule un vent sec poussiéreux qui étouffe. Maintenant chaque matin le ciel est clair comme du lait frais de chamelle Et la brume dans l'atmosphère glaciale est couleur d'étendue étale de glace vaporisant sur le Pôle Nord. C'est l'hamattan. Le sent-bon des encens s'exfiltre des croisées des gourbis en terre battue Refuges des vieillards qui se font rares dans des réunions familiales matinales Qui ne réapparaissent que peu dans une journée chargée d'extinction des feux de brousse Et sous un soleil aux coups faibles Mais mêlés des particules de sable et de poussière stressants. Mais est-ce vraiment l'harmattan, ô mon âme sœur ? Toi dont la peau calorifique oint ma peau de sa douceur et l'empêche à se dessécher, Toi dont les lèvres pleines d'hydracool humidifient mes lèvres d'une succion mielleuse

LES DOUX FANTÔMES

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POÉSIE ET PROSE LES DOUX FANTÔMES Derrière la porte cochère De ma mémoire, Vous vous trémoussez, bayadère En robe de soie. Ô doux fantômes !  vos lueurs Dans mon manoir S’infiltrent sous le seuil, sans fureur, Tout en émoi. Rentrez ! piquez des fers ce cœur Qui vous échoit ! Arrachez-le ! mangez-le, ô sœurs ! Sur l’ostensoir. © Charles Coulibaly Nountché © Recueil: La Kora de sora

LA MAIN DU DIABLE

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POÉSIE ET PROSE LA MAIN DU DIABLE Je ne saurai à quel bon diable me fier Diable malicieux que je sais très malin Diable doucereux que je sais pernicieux Diable déguisé et aux invisibles mains Je ne saurai à quel bon diable me fier Diable vêtu de cache-misère de Juda Diable consolateur au regard onctueux Diable sournois qui poignarde dans le noir Je ne saurai à quel bon diable me fier Diable qui suscite au sein d'un peuple la haine Diable grand destructeur insoupçonné Diable qui se sert plaisamment de toute peine Je ne saurai à quel bon diable me fier Diable qui dit : '' tu es avec moi ou contre moi'' Diable qui tue quand ses profits sont bafoués Diable qui me muera en persona non grata ® Charles Coulibaly Nountché Publié le 10 février 2016

L'AIR PRINTANIER

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POÉSIE ET PROSE L'AIR PRINTANIER Amie, c'est la floraison des plants féeriques, Sous les flammes nourricières du coursier diurne, Et la frondaison de l'arbre qui sert de turne, Sert des fruits défendus sous son ombre édénique. Ne va plus à l'alcôve de ces mécènes Qui recèlent de leurs convives délirants Des bouquets de fleurs et roses trop truculents Qu'on ne peut humer comme les marjolaines. Viens, mamie, et que l'on s'assoie à touche-touche Sur la banquette ombragée où passe une source, Pour goûter l'air printanier et le grand amour, Pour bien contempler la nature au vin mystique, Pou ouïr le concert des Piérides symphonique, En oubliant ce monde fade et ses remous ! © Charles Coulibaly Nountché © Recueil: Chants d'âme sur khalam

LE RESCAPÉ

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POÉSIE ET PROSE LE RESCAPÉ Jadis fut ici la bâtisse où je vécus en harmonie avec ma famille, ma femme violée déshonorée avant d’être froidement abattue, Ma belle-sœur déflorée humiliée fusillée avant d’être jetée dans ce puits qui pue, mes mômes… mes mômes… Mes mômes garrottés bâillonnés avant d’être rôtis sur le barbecue de leur nursery. Jadis tout en émoi en bas de cet acacia rescapé comme moi, je faisais le centre de gravité de chez moi, Mes enfants fébriles jouaient tout autour de moi, ma femme à la beauté fine à la mine docile était très fière de moi, Ma belle-sœur à la blandice courue était très heureuse chez moi, car on mangeait à notre faim et on ne manquait de rien. Jadis avant que l’ethnocratie n’ait le dessus sur la démocratie, que l’on ne se haïsse que l’on ne se maudisse, Que l’un de nous de l’autre ne se défie que l’on ne s’épie, que l’avanie ne supplante la courtoisie que l’on ne fuie l'un et l'autre, Que l’on ne s’entredéchire que l’on ne s’entretue, c

COMME LA CLOCHE QUI CLOCHE

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POÉSIE ET PROSE COMME LA CLOCHE QUI CLOCHE Ils m'ont dit de sacrifier le mouton blanc Au cou rouge à la queue rouge Et la jeune poule couleur de cauris Qui n'a connu d'accouplement Et les cauris les kolas blanches Pour conjurer les sorts qui me font torts Pour éclairer l'allée sombre de mon corridor Mais les traintrain tintent de même crincrin Comme la cloche qui cloche d'une chapelle. © Charles Coulibaly Nountché Publié le 31 mars 2015

PEU IMPORTE

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POÉSIE ET PROSE PEU IMPORTE Peu importe que tu l’aimes où le haïsses Dans ce vaste monde où il nage où il patauge Peu importe que tu lui sois en rescousse Dans ce vaste désert couvert des boue de bauge Peu importe que tu approuves réprouves Tout ce qu’il fait dans ce monde ou ce qu’il défait Peu importe que tu suives tu poursuives Les moindres gestes et mimétismes qu’il fait Peu importe d’entendre les prêchi-prêcha Qu’il entonne sur l’autel de son monastère Peu importe que tu sois un boddhisattva Qui l’entourerait féal qui l’idolâtrerait Peu importe de même tes obsécrations Afin de le faire sortir de cet océan Peu importe de même tes imprécations Afin de le faire sombrer dans ce Néant © Charles Coulibaly Nountché Publié le 7 février 2014

FORTUNA

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POÉSIE ET PROSE FORTUNA Majestueuse, tu permets de vivre en pacha Un fils de Pénia, après avoir été gueux, Et Gracieuse, de jouir de la dolce vita En rejeton de Poros, drôle et dépensier. Magnanime, tu rends heureux un famélique Pour que les plus miséreux t'appellent Aubaine; Magnifique, distributeur automatique, Les attentes sous ta main ne sont pas vaines. Mais souvent, comme douairière, ô Fortuna ! Tu es manipulée des vicieux intendants, Qui ne brisent jamais d'un ordre l'omerta, Qui pour gagner plus dans les bouleversements, Soufflent et le chaud et le froid, sans état d'âme, Font le pyromane et le pompier à la fois, Pour faire se promener sur le dos d'âne, Dans des rues qui ne mènent à aucune foire. © Charles Coulibaly Nountché Publié 6 avril 2015 © Recueil: Chants d'âme sur khalam

LA PERSÉVÉRANCE

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POÉSIE ET PROSE LA PERSÉVÉRANCE Ne cesse point de rouler ton rocher comme le supplicié Sisyphe Ne cesse point d’enfoncer ton clou comme un pic vert Ne cesse point d’accomplir tes douze travaux d’Hercule Ne cesse point de besogner comme une fourmi Ne cesse point de labourer comme un paysan assidu Toujours la persévérance ! Toujours la persévérance ! La persévérance partout ! La persévérance partout ! Ne cesse point de butiner ça et là comme une abeille Ne cesse point de jeter ta ligne partout comme un pêcheur Ne cesse point de faire la battue comme un chasseur Ne cesse point de creuser partout comme un orpailleur Ne cesse point de faire toujours tes tours de soleil Toujours la persévérance ! Toujours la persévérance ! La persévérance partout ! La persévérance partout ! Ne cesse point de méditer comme un vieux moine Ne cesse point d’espérer comme un épicurien Ne cesse point de croire en ton crédo comme un prophète Ne cesse point de soutenir ce que tu fais comme un

DES BAISERS QUI TUENT

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POÉSIE ET PROSE DES BAISERS QUI TUENT Dis-moi, Léda, la nature de tes baisers, Qui tuent, qui ressuscitent, d’un abracadabra, Qui rendent veule un héros, vif un enfoiré, Qui rendent énergique et rendent raplapla. Dis-moi, Léda, la nature de tes baisers ! Dis-moi, sincèrement, s’ils sont faits d’un brassage De philtre, qui affola Juliette et Roméo, D’ambroisie, qui rend immortel dans son passage, D’élixir, qui rendit Tristan d’Iseult barjo. Dis-moi, sincèrement, s’ils sont faits d’un brassage ! En suçant, ô Léda, tes moelles buccales, Je sombre fort dans un monde immense et mystique, Où possédé et envoûté, sans soupirail, Je goûte et le miel et le vin extatiques. Ah ! je sombre, en suçant tes moelles buccales ! Fait-on un voyage plus rapide, en éclair, Qu’au moyen de tes baisers qui font promener Dans des lieux de délices sentant la liqueur, Aux îles merveilleuses au garni banquet ? Peut-on faire un voyage sans eux, en éclair ? Si un jour, ô Dieu, tu m’

BELLE COURONNE INDÉTRÔNABLE

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POÉSIE ET PROSE BELLE COURONNE INDÉTRÔNABLE Sa denture qui luit de ses clean sourires, Ses cheveux qui ondulent d'un moindre caprice, Ses yeux qui captivent d'une occulte emprise, Son buste qui berce en ses tendres postures. Est-ce l'éclat de grâce qui garnit sa mine D'une reine qui consacre un prince héritier, Prêt à accéder au palais de sa beauté Exquise, qui fait d'elle une créature divine ? Est-ce cet impondérable tempérament, Ambiant autour de sa nature angélique, Quand de ses manières tout devient esthétique, Qui fait d'elle une belle couronne indétrônable, Le rêve de toutes les folles convoitises, La seule espérance dont nos cœurs s'attisent. © Charles Coulibaly Nountché Publié le 7 février 2016

Ô MAMAN !

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POÉSIE ET PROSE Ô MAMAN ! Ô maman ! Ô maman ! Noyé dans la mer céleste Ton prodige Enfant-Soleil Rayé du monde terrestre Ton prodige Enfant-Soleil Grouillé d'une nuée de nuage Ton prodige Enfant-Soleil Peine à refaire surface Peine à se montrer la face Peine à rayonner la sphère Peine à éclairer la Terre Ô maman ! Ô maman ! Or tu m’as dit que jamais Le soleil luira au ciel Or tu m’as dit que jamais Le sol vivra du soleil Or tu m’as dit que jamais Le soleil fendra le nuage Or tu m’as dit que jamais Le soleil fondra la neige. Charles Coulibaly Nountché Recueil : Les Sons de balafon Tous droits réservés Peinture : Jean Fouquet/ La vierge à l’enfant entourée d’anges

AU CŒUR D'UNE APOCALYPSE

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POÉSIE ET PROSE AU CŒUR D'UNE APOCALYPSE Même au cœur d’une apocalypse Encerclant le globe des flammes Creusant des gouffres de lave de magma La flamme de ta beauté qui m’enflamme Se décuplera se centuplera Se multipliera à l’infini ô muse ! Pour sauver ta peau d’ébène Savoureuse voluptueuse La toison de soie noire sur ta figurine Follette au flot d’autan Et pour sauver notre loupiot innocent L’ornement de notre foyer D’où je vous tirerai sains et saufs En supportant la charge des dalles Comme du Monde le Titan Atlas Charles Coulibaly Nountché Publié le 4 novembre 2015 Recueil: Chants d'âme sur khalam

LES PETITES MANIÈRES BOURGEOISES

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POÉSIE ET PROSE LES PETITES MANIÈRES BOURGEOISES Elle m'a dit que j'étais le désir d'un esthète Que j'étais d'une corpulence d'athlète « Vous feriez un coureur de 100 mètres haies ! » Que mon style non bling-bling lui plaisait Que mon sourire scotché l'enchantait Qu'elle me trouvait super gai. Elle me demandait familièrement Si jamais j'aimais fanatiquement le 7ème art « Est-ce que vous pleurâtes sur Titanic ? » Si j'adorais religieusement le 6ème art « Ce héros d'Othello vous a-t-il émerveillé ? » « Dites-moi si vous adorez la Clamenza du Tito! » Elle aimait les chats aussi bien que les chiens Plus humains et fidèles que les humains « Ils ont leur manière de pleurer la mort de leur maître ! » Et si elle pouvait se reconvertir en vétérinaire Elle soignerait leur rage dans la rue « Mais je verse les larmes en les voyant errant ! » Elle adorait arroser chaque soir son jardin Plein de roses et de fleurs exotiques « Mes préf

LES HOMINIDÉS

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POÉSIE ET PROSE LES HOMINIDÉS Depuis la nuit des temps révolus, résolus ces hominidés d'Homo sapiens d'Homo erectus, d'Homo habillis d'Homo eurasicus, Fuyant les malheurs les misères les guerres de leurs terres, harcelés d'instinct des pigeons voyageurs pour repeupler les terres glaciales d'Homo neanderthalensis, Défient les divinités des déserts arides, bravent les dieux des ondes abyssales qui fracassent les barques et les zodiac, qui font chavirer les chalutiers des infortunés ; Mais depuis la nuit de ces temps paléolithiques, sans que les côtes et leurs plages et leurs rives N'aient pu récompenser les efforts d'un anthropologue à exposer les restes fossiles des crânes éclaboussés dans une noyade, Comme dans notre civilisation policée on les voit frais, et on en fait même choix. Et n'est-ce pas des rebuffades ingrates égoïstes, de l'indifférence collective inhospitalière des autorités insensées Censées être à l'abri de toutes épre

LE POÈTE EMPRISONNÉ

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POÉSIE ET PROSE LE POÈTE EMPRISONNÉ Les Muses cèdent le foyer aux idées noires Et la plume est un faix Sous les pas lourds des Cerbères Qui imposent un silence de cimetière Derrière les quatre murs étanches Chahute le moteur du Fourgon-sans-hublot Ô mémoire du Train de la mort ! Ô mémoire de l'ile de Gorée ! Et dans la cour de l'asile funeste Sous le feu de l'édit concentrationnaire Mes frères fin prêts pour le désert Mais Tanja prie le dieu de ses aïeux yoruba. Ô Tanja ! ne cesse pas d'implorer Olodumare ! J'entends crier ton nom un cerbère : ''Tanja ! Où te caches-tu, Tanja ? Tanja, tu n'échapperas pas ! Fini, les leurres ! © Charles Coulibaly Nountché Peinture: laurent-jacqua.blogs.nouvelobs.com

A LA VEILLE DE L’HIVER

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POÉSIE ET PROSE A LA VEILLE DE L’HIVER Bientôt je serai en plein hiver Sans une loge chauffée Sans une bonne couverture Sans une nourriture Sans un feu de cheminée Pour me chauffer Car cigale de La Fontaine J'ai terminé mon été à chanter Terminé mon automne à danser Bientôt ce sera la grêle la neige Qui tomberont sur ma tête Qui ruisselleront sur mes tempes Qui formeront sur mon menton Un iceberg écumant Ce sera aussi le froid de canard Dont je grelotterai sur mon grabat Momifié dans le noir De mon sarcophage nauséabond Ô le temps ! Ô le temps ! Le temps de l’amusement passe Autant que le vent du printemps Sans que l’on en aperçoive la célérité Roule autant qu’un bolide Que l’on conduit en état d’ébriété Trois cents à l’heure Ignorant pourtant la destinée fatale Des accidentés Charles Coulibaly Nountché Publié le 28 août 2014 Recueil : Les Sons de balafon Tous droits réservés

CHANTS D’ÂME SUR KHALAM

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POÉSIE ET PROSE CHANTS D’ÂME SUR KHALAM Maintenant que l’orage de l’hivernage vide comme un videur nos arènes de danse Que les pas cadencés des danseurs musclés, que les pas hâtifs des danseuses aux corps rotatifs aux jambes d’antilope royale Ne rendent plus nos ciels poussiéreux nébuleux Sous les rythmes de balafon et de bara, sous la résonance de kora jouant sur la voix d’un sora Mon âme dans un calme apollonien chante sur mon khalam vos charmes mesdames Et vos beautés jeunes filles virginales vignes vitales pour ces danseurs courtisans énergumènes Et vos souffrances humains quotidiennes pour leur apporter la panacée Et tes mystères nature qui t’entourent quand chantent les oiseaux de leurs voix d’or Quand guident les esprits des mânes mon esprit jusqu’aux portes des idées de l’Empyrée pour l’épurer. © Charles Coulibaly Nountché Publié le 01 novembre 2015 © Chants d'âme sur khalam Photo : un khalam déposé sur le balafon

LE SELF-MADE-MAN

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POÉSIE ET PROSE LE SELF-MADE-MAN Dans ce quartier cossu où vivent les dandy Dans la somptuosité garnie de snobisme, Où les caniches sont propres que les bonniches, Où les portiers sursautent même sans une tâche, Il y a un grand homme d'affaire self-made-man. Il vit comme un prince héritier devenu fakir, Il ne klaxonne pas pour se faire ouvrir son Paradis, Il n'a pas de berger allemand qui festoie en cage. Son père qu'il vénère occupait un galetas, Où il naquit au milieu des souris et des cafards ; Sa pauvre mère a été envoyée ad patres, Juste après son prodige ; ô comme il la pleure ! C'est lui qui possède cette chaîne de céréale, Où les ouvriers sont sous l'immunité de CNSS ; C'est à lui qu'appartiennent tous ces poids lourds Qui traversent les frontières en import-export. Mais à toi le mendiant bien portant qui m'écoutes, Qui ne cultives pas l'espoir en labourant ton champ, Il donnera peu, mais plus à la Grande vertu, Pour lutt

A MA NÉFERTITI

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POÉSIE ET PROSE A MA NÉFERTITI Je vais te chanter ton cantique préféré Et ton Te Deum harmonieux Sur ma lyre d’Orphée nouée Je vais chanter ta beauté, rose d’Empyrée Ta beauté de préciosité D’une Sirène qui réincarne Ta beauté d’une vierge Diane Réapparue en toute beauté Je vais te chanter ta berceuse préférée Ton angélus mélodieux Sur ma kôra raccordée Je vais chanter tes yeux, étoiles dans ces cieux Tes yeux, ah ! tes yeux attrayants Dans leur bleu iceberg oculaire Comme les filets d’un pêcheur Me prennent leurs rais foudroyants Je vais t‘entonner ton dithyrambe, ô ma reine ! Et ton choral pathétique Sur mes sons symphoniques Je vais entonner ton buste, fraîche fontaine Ton buste de double pressoir Qui brasse les vins enivrants Qui donne des fruits croustillants Ton buste de double accoudoir Je vais t‘entonner ton élégie psalmodiée Et ton psaume d’air delphique Sur ma cithare bachique Je vais encenser tienne silhouette élancée Ta silhouette ah ! Néferti

BEAUTÉ SOLEIL

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POÉSIE ET PROSE BEAUTÉ SOLEIL Toi qui fus bien longtemps ma dulcinée ; Toi qui enflammais souvent mon désir ; Toi qui dans mon bassin, le jour, la nuit, Nageais et folâtrais, dauphin hâlé ; Toi qui maintenant veux disparaître A jamais de ma destinée tragique, Reviens, ô ma créature homérique ! Reviens, ô la muse de mon bien-être ! Ta beauté de fée, quintessence du Beau, Qui se lève dans des apparences, Est un soleil qui guide mon existence, Que j’adore, comme un inca Cuzco. Ah ! qu’elle demeure nec plus ultra, Déesse d’une terra incognita ! Charles Coulibaly Nountché Publié le 03 juin 2014 Tous droits réservés

CHANT D'HONNEUR AU CHAMP D'HORREUR

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POÉSIE ET PROSE Chant d'honneur au champ d'horreur Ô Aigle du Caucase qui rogne mon foie, Qu'ai-je volé que le feu de la liberté Pour éclairer tous ces damnés sous le diktat De ton dieu qui me condamne tel Prométhée ? Tu lacères à mort mon corps rivé le jour Et dans mon foie tu picotes comme un pivert, Mais la nuit mon esprit de Phénix greffe tout Et m'incite à reprendre ma vie de sauveur. Que tu arraches mon âme dans le tourment, N'ai-je pas planté la flamme où l'on distingue Le mal du bien, où la multitude longtemps Opprimée se replie pour rire du sourdingue ? Tu sais, tu ne détournera ni la chaleur Ni la foi qui animent chaque âme incrédule Qui chante libre mon honneur au champ d'horreur Tout en poursuivant mes douze travaux d'Hercule. ® Charles Coulibaly Nountché Publié le 1novembre 2015 © Recueil : La Flûte de Pan Tableau : Jonas Fornax/ L'aube de Prométhée

A LA VEILLE DE L’HIVER

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POÉSIE ET PROSE A LA VEILLE DE L’HIVER Bientôt je serai en plein hiver Sans une loge chauffée Sans une bonne couverture Sans une nourriture Sans un feu de cheminée Pour me chauffer Car cigale de La Fontaine J'ai terminé mon été à chanter Terminé mon automne à danser Bientôt ce sera la grêle la neige Qui tomberont sur ma tête Qui ruisselleront sur mes tempes Qui formeront sur mon menton Un iceberg écumant Ce sera aussi le froid de canard Dont je grelotterai sur mon grabat Momifié dans le noir De mon sarcophage nauséabond Ô le temps ! Ô le temps ! Le temps de l’amusement passe Autant que le vent du printemps Sans que l’on en aperçoive la célérité Roule autant qu’un bolide Que l’on conduit en état d’ébriété Trois cents à l’heure Ignorant pourtant la destinée fatale Des accidentés © Charles Coulibaly Nountché Publié le 28 août 2014 © Recueil : Les Sons de balafon

CHANSON DE CHÔMEUR

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POÉSIE ET PROSE CHANSON DE CHÔMEUR S’usent en cavalcade mes talons Et les voix sopranos des réceptions Quand j’escalade en galop les perrons Me demandent à la consignation Monsieur où est le CV Monsieur votre identité Monsieur votre numéro Monsieur ce sera plutôt S’usent en cavalcade mes talons Et les voix contraltos des réceptions Quand j’escalade en galop les perrons Me disent sans me faire attention Monsieur on vous étudie ! Monsieur c’est pas aujourd’hui Monsieur on rappellera Monsieur votre tour viendra S’usent en cavalcade mes talons Et les voix lamentos des réceptions Quand j’escalade en galop les perrons Ravivent enfin ma déception Monsieur guère d’entretien ! Monsieur nous sommes pleins Monsieur on est désolé Monsieur et bonne journée ! ® Charles Coulibaly Nountché Publié le 21 février 2014 © Recueil : Les Sons de balafon

VIENS, MON BÉBÉ !

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POÉSIE ET PROSE VIENS, MON BÉBÉ ! Viens dans mes bras, ô mon doux bébé ! Viens prendre tes câlins de dodo ! Viens que je te couve, ô mon jojo ! Sur le drap d’incestueux pépé ! Ton corps si mol ainsi qu’un moellon, Ton corps chaud d’un zénith au printemps, Ton corps de soie virginal, longtemps N’est pas nourri de ton biberon. Viens que je te dorlote, coucou ! Viens que je te chatouille, ô chou ! Viens que je te pelote, te berce ! Viens dans ta pouponnière, ma perle ! Tu joueras avec ton doux serpent ; Ton reptile dont le dard te rend Tant grelottante quand il te fend, Tant adorable, môme fervent. Viens dans mes bras, ô mon doux bébé ! Viens prendre tes câlins de dodo ! Viens que je te couve, ô mon jojo ! Sur le drap d’incestueux pépé ! Charles Coulibaly Nountché Publié le mai 2014 Recueil : Les Neuf Muses Photo: http://www.alittlemarket.com

DAPHNÉ

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POÉSIE ET PROSE DAPHNÉ Que ton corps peaufiné Et sa candeur câline Qui te rendent dauphine Me subjuguent, Daphné ! © Charles Coulibaly Nountché Peinture : http://www.galerie-com.com