PARDONNE-MOI, SEIGNEUR !

Pardonne-moi, Seigneur ! Je ne suis qu'un pécheur !

Car je viens de rompre mon vœu de chasteté,
Après des lustres passés dans ce monastère,
Où dévot, résigné dans la fatalité,
Je n'adorais que Toi seul, qu'une Déesse-mère.

Pardonne-moi, Seigneur ! Je ne suis qu'un pécheur !

Le Diable m'a tenté, m'a peint une beauté,
Fine, palpable, aimable, pleine de splendeur,
Au yeux attrayants, éblouissant de bonté,
Aux seins amortis d'un buste nectarifère.

Pardonne-moi, Seigneur ! Je ne suis qu'un pécheur !

J'ai admiré, moi l'apostat, sa vénusté,
Je me suis laissé entraîner par sa douceur,
Et, comme prosterné devant sa Sainteté,
J'ai imploré sa sensualité, sans pudeur.

Pardonne-moi, Seigneur ! Je ne suis qu'un pécheur !

Ta voie sacrée m'échappe, et l'usage de cierge
Et toute étreinte et tout baisement de naguère,
Voués désormais à une vive vierge,
Qui incarne, sans visions, ton amour supérieur.

Pardonne-moi, Seigneur ! Je ne suis qu'un pécheur !

Charles Coulibaly Nountché
Tous droits réservés

Peinture : www.artmajeur.com

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